In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 17 février 2024

Theodore Roosevelt diary
Une image et des mots. Le journal de Théodore Roosevelt à la page du jeudi 14 février 1884.
Ce jour-là, il y a pratiquement 140 ans jour pour jour, celui qui dix-sept ans plus tard allait devenir  le 26ème président des États-Unis perdait sa mère et son épouse.

À ces mots, Fernanda sentit une brise légère et lumineuse lui arracher les draps des mains et les déplier dans toute leur largeur. Amaranta éprouva comme un frissonnement mystérieux dans les dentelles de ses jupons et voulut s'accrocher au drap pour ne pas tomber, à l'instant où Remedios la Belle commençait à s'élever dans les airs. Ursula, déjà presque aveugle, fut la seule à garder suffisamment de présence d'esprit pour reconnaître la nature de ce vent que rien ne pouvait arrêter, et laissa les draps partir au gré de cette lumière, voyant Remedios la Belle lui faire des signes d'adieu au milieu de l'éblouissant battement des ailes des draps qui montaient avec elle, quittaient avec elle le monde des scarabées et des dahlias, traversaient avec elle les régions de l'air où il était déjà plus de quatre heures de l'après-midi, pour se perdre avec elle dans les hautes sphères où les plus hauts oiseaux de la mémoire ne pourraient eux-mêmes la rejoindre.
Gabriel García Márquez, Cent ans de solitude (1967)