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William Fenech - Sans titre |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de William Fenech (b.1946). D'origine maltaise il naît en Algérie et arrive en France, dans les Pyrénées Orientales, après les événements.
C'est là qu'il vit encore et travaille, dans son atelier de Céret, en artiste autodidacte qui revendique son inscription dans la tradition picturale française de la fête et de la danse. Ses tableaux puisent leur inspiration dans l’univers des cabarets, pianos-bars, bals populaires et cafés-concerts, autant de lieux où s’incarne une certaine idée de la convivialité parisienne.
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W.F. - Bd Lafayette |
Son travail se situe à la croisée de l’expressionnisme figuratif et d’un réalisme attentif aux détails. Les visages, souvent saisis avec une certaine rudesse, traduisent moins une idéalisation qu’une recherche de vérité : rides, mimiques, regards parlent de l’authenticité des êtres. Mais l’essentiel est ailleurs : dans le mouvement, omniprésent, qu’il soit celui des danseurs, celui des gestes, ou celui qui anime la toile entière par la circulation des regards et l’ambiance sonore qu’elle semble contenir.
On croit entendre la musique, les voix, le brouhaha joyeux de la fête.
À travers ces scènes, Fenech ne cherche pas seulement à peindre un spectacle : il célèbre un art de vivre à la française, fait de danse, de chansons, de plaisir partagé. Sa peinture revendique une fonction optimiste, presque sociale : « embellir la vie », selon la formule de Fernand Léger qu’il aime à citer, et redonner au spectateur un peu de ce « goût de vivre » que ses toiles exhalent.
Je m'attache à conserver dans ma peinture la tradition artistique française de la danse et de la fête. Je peins les cabarets dansants, les piano-bars, les cafés-concerts, les chanteuses de cabaret. Je me situe dans la tradition des bals populaires.