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Don Jacot - Rush hour (2009) |
Originaire de Chicago, il se fait connaître dans les années 80 avec ses vues de sa ville natale - usines, plateformes de trains surélevés -, où l'influence du précisionnisme américain se fait sentir, notamment celle de Charles Sheeler (voir juillet 2012) qu’il découvre au Detroit Institute of Art.
Dans les années 90, son regard se resserre : il cadre de plus en plus serré sur les vitrines, compose ses propres agencements d’objets - réveils, cafetières chromées, robots de tôle, caméras anciennes -, pour recomposer un monde à la fois dense et familier. Il n’hésite pas à modifier la réalité, à ajouter ou déplacer des éléments pour mieux faire jouer entre eux les couleurs, les surfaces, les formes.
« Je combinai des choses de différentes époques, des objets ayant des fonctions semblables ou une valeur nostalgique, fantaisiste ou symbolique, afin de refléter la culture autour de moi. »
Aujourd'hui, Jacot revient au paysage urbain, mais en plongeant dans la mémoire. À partir de photographies anciennes, il recompose les grandes heures de Broadway ou de Times Square dans les années 30 et 40. Chez lui, le photoréalisme n’est jamais une fin en soi : c’est un moyen de donner corps à un monde presque disparu, de saisir l’empreinte laissée par les objets et les lieux sur notre mémoire collective, avec ce mélange rare de minutie technique et de poésie.