In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 1 juillet 2018

A. Arissa - El perseguido (1930s)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe catalan Antoni Arissa (1900-1980), déjà présenté ici en février 2008, et dont l'oeuvre est communément associée au courant pictorialiste.
Si l’on connaît son évolution du pictorialisme vers une photographie d’avant-garde, il faut rappeler combien son métier de typographe et d’imprimeur irrigue sa démarche. Dans ses clichés des années 1930, tout semble pensé comme une mise en page : les ombres deviennent des aplats, les lignes des compositions graphiques... Arissa transpose dans l’image photographique la discipline de l’atelier d’imprimerie.

A. A. - Puerto de Barcelona (1930)
Ses expérimentations l’inscrivent dans une modernité partagée avec Moholy-Nagy ou Rodtchenko : jeux de cadrages audacieux, contre-plongées, lumière sculptée. Pourtant, à la différence de ses contemporains plus célèbres, son œuvre est restée longtemps confidentielle, éclipsée par la guerre civile et par son retrait progressif de la pratique photographique.
Redécouvert tardivement - notamment grâce à la rétrospective du Museo Reina Sofía en 2013 - Arissa apparaît aujourd’hui comme l’un des grands artisans de la photographie moderne en Espagne. Tout corps traîne son ombre et tout esprit son doute, écrivait Victor Hugo je ne sais plus où...

dimanche 10 février 2008

Antoni Arissa - El beso (1930)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du photographe espagnol Antoni Arissa (1900-1980). Typographe et imprimeur de métier, il découvre la photographie dans les années 1920 et s’impose rapidement comme l’un des représentants les plus novateurs de l’avant-garde espagnole. Ses premiers travaux, des portraits empreints d’humanité de la Catalogne rurale, traduisent une vision poétique de la réalité, encore marquée par le pictorialiste
A.A. - Lucha eterna IV (1928)

Au début des années 1930, il se détourne des références symbolistes pour développer un style résolument moderne, nourri de constructivisme et de Nouvelle Objectivité.
Sa recherche se concentre désormais sur la composition elle-même, jusqu’à rejoindre l’esthétique avant-gardiste de la Nueva Vision née en Espagne dans le sillage du Bauhaus.
Arissa cesse progressivement de produire à l’aube de la guerre civile et tombe dans l’oubli, avant d’être redécouvert comme une figure majeure de la modernité photographique en Espagne, aux côtés de Josep Renau et Pere Català Pic. Ses clichés, d’une grande force plastique, témoignent de la fécondité des échanges entre photographie, typographie et arts visuels dans l’Europe de l’entre-deux-guerres.

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