In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 28 mai 2023

H.C-B. - Derrière la Gare St Lazare (1932)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Henri Cartier-Bresson (1908-2004), déjà présenté en août 2008, et dont les clichés pleins d' humanité, d'humour et de profondeur, témoignent d'un regard unique sur la condition humaine.

H. C-B. - Irlande (1952)
La photographie n'a pas changé depuis ses origines, excepté dans ses aspects techniques qui pour moi ne sont pas importants. Photographier, c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'oeil, et le coeur.

samedi 27 mai 2023

F.B. Neuhaus - Magnolias en fleurs (1924)
Une image et des mots. Un tableau du peintre de genre allemand Fritz Berthold Neuhaus (1852-1922).
Et les mots que j'ai choisis pour aller avec sont extraits d'une lettre de William Blake au Révérend Dr. J.  Trusler, le 23 août 1799.

The tree which moves some to tears of joy is in the eyes of others only a green thing that stands in the way. Some see nature all ridicule and deformity... and some scarce see nature at all.
But to the eyes of the man of imagination, nature is imagination itself. As a man is, so he sees.
So you certainly mistake, when you say that the visions of fancy are not to be found in this world. To me this world is all one continued vision of fancy or imagination, and I feel flattered when I am told so... I see every thing I paint in this world, but everybody does not see alike.
GH8

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dimanche 21 mai 2023

O.S. - Passant devant une charrette (1950)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe allemand Otto Steinert (1915-1978), évoqué ici le 7 dernier. Il fut, avec Toni Schneiders et quatre autres jeunes photographes allemands, le fondateur du collectif Fotoform.
Figure majeure de la photographie subjective, Steinert a marqué l’histoire par sa volonté de libérer la photographie de sa fonction purement documentaire pour en faire un art personnel et inventif.
En 1951, il organise à l’École des arts et métiers de Sarrebruck la première exposition Subjektive Fotografie, réunissant notamment Monika von Boch, William Klein et Christer Strömholm (voir sept. 2013).
Cette exposition, qui donnera son nom au mouvement, traduit son ambition de renouer avec les traditions modernistes étouffées par le nazisme, notamment les recherches formelles issues du Bauhaus.

O.S. - Arbres devant ma fenêtre II
Tout au long des années 1950, Steinert s’attache à redonner une base conceptuelle à la photographie européenne, alors morcelée, en la recentrant sur « la personnalité créatrice du photographe ». Par ses expérimentations avant-gardistes – photogrammes, jeux de lumière, cadrages audacieux – il impose un style où l’abstraction et l’émotion deviennent indissociables. En explorant la lumière comme matière première de l’image, il transforme le réel en compositions poétiques qui comptent parmi les jalons de la photographie moderne.

DG4
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dimanche 14 mai 2023

Martin Lewis - Relics (1928)
Le vide-grenier du dimanche. Deux illustrations du peintre et graveur américain Martin Lewis (1881-1962).
Né en Australie, il s’installe à New York en 1900, où il initie Edward Hopper à l’art de la gravure avant de partir au Japon pour deux ans afin d’y étudier les techniques traditionnelles.
La Grande Dépression mettra un terme à sa reconnaissance : tandis que Hopper accède à la célébrité, Lewis sombre peu à peu dans l’oubli.

M.L. - Rainy day, Queens (1931)
Aux très admirés Shadow Dance et The Glow of the City, j’ai préféré ces deux gravures.
La première, Relics, est une pointe sèche parfois sous-titrée Speakeasy Corner. Pendant la Prohibition (1920–1933), un Speakeasy désignait un bar clandestin ou un vendeur d’alcool.
La seconde, également une pointe sèche, séduit par son atmosphère feutrée, ses jeux d’ombre et de lumière sur le pavé mouillé. Le New York nocturne fut, pour Lewis comme pour Hopper, une inépuisable source d’inspiration.

CM1
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dimanche 7 mai 2023

Toni Schneiders - Route de campagne, Lindau
(1957)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe allemand Toni Schneiders (1920-2006), déjà présenté ici en août 2015.

T.S. - Tôt le matin, Lindau (1949)
En 1949, avec cinq autres jeunes photographes - dont Otto Steinert - qui fera l'objet d'une prochaine publication -, il fonde le groupe avant-gardiste Fotoform, Ce collectif, dont le nom fait référence au formalisme, s’oppose à la photographie réaliste d’après-guerre pour renouer avec les recherches esthétiques des années 1920 et du début des années 1930. Leur ambition : révéler les qualités graphiques de la photographie en noir et blanc, souvent à travers un détail, des contrastes marqués ou des perspectives audacieuses pouvant aller jusqu’à l’abstraction.
DG3

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samedi 6 mai 2023

Neil McBride - Alone in a crowd
Une image et des mots. Le solitaire sera éclaboussé par tous, écrivait Henri Michaux.
Les tableaux de l'anglais Neil McBride, et celui-ci en particulier, me font penser à des éclaboussures.
Pour aller avec, j'ai choisi ces quelques lignes de Jean-Jacques Rousseau, extraites de ses Rêveries du promeneur solitaire (1782).

Me voici donc seul sur la Terre, n'ayant plus de frère, de prochain, d'ami, de société que moi-même. Le plus sociable et le plus aimant des humains en a été proscrit par un accord unanime. Ils ont cherché dans les raffinements de leur haine quel tourment pouvait être le plus cruel à mon âme sensible, et ils ont brisé violemment tous les liens qui m'attachaient à eux.
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Peter Turnley Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Peter Turnley (b..1955). P.T. - La Tartine, Paris (2025)