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| O.S. - Passant devant une charrette (1950) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe allemand Otto Steinert (1915-1978), évoqué ici le 7 dernier. Il fut, avec Toni Schneiders et quatre autres jeunes photographes allemands, le fondateur du collectif Fotoform.
Figure majeure de la photographie subjective, Steinert a marqué l’histoire par sa volonté de libérer la photographie de sa fonction purement documentaire pour en faire un art personnel et inventif.
En 1951, il organise à l’École des arts et métiers de Sarrebruck la première exposition Subjektive Fotografie, réunissant notamment Monika von Boch, William Klein et Christer Strömholm (voir sept. 2013).
Cette exposition, qui donnera son nom au mouvement, traduit son ambition de renouer avec les traditions modernistes étouffées par le nazisme, notamment les recherches formelles issues du Bauhaus.
Cette exposition, qui donnera son nom au mouvement, traduit son ambition de renouer avec les traditions modernistes étouffées par le nazisme, notamment les recherches formelles issues du Bauhaus.
Tout au long des années 1950, Steinert s’attache à redonner une base conceptuelle à la photographie européenne, alors morcelée, en la recentrant sur « la personnalité créatrice du photographe ». Par ses expérimentations avant-gardistes – photogrammes, jeux de lumière, cadrages audacieux – il impose un style où l’abstraction et l’émotion deviennent indissociables. En explorant la lumière comme matière première de l’image, il transforme le réel en compositions poétiques qui comptent parmi les jalons de la photographie moderne.
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