Une image et des mots. L'image, c'est cette capture d'écran d'un reportage vu hier à la mi-journée sur France 2.
Pour aller avec, voici un extrait du passionnant ouvrage de Fustel de Coulanges, La cité antique, publié en 1864 et disponible aujourd'hui chez Champs, Flammarion.
Pour aller avec, voici un extrait du passionnant ouvrage de Fustel de Coulanges, La cité antique, publié en 1864 et disponible aujourd'hui chez Champs, Flammarion.
Il s'agit du passage que l'historien consacre à la laïcisation du droit romain, il y a de ça plus de 2000 ans, avec en particulier la Loi des 12 tables et le Code de Solon. La loi cesse de se définir, en grande partie du moins, comme ce qui est permis par la religion, pour être désormais dictée par la volonté populaire..
Il n'est pas dans la nature du droit d'être absolu et immuable ; il se modifie et se transforme, comme toute oeuvre humaine. Chaque société a son droit, qui se forme et se développe avec elle, qui change comme elle, et qui enfin suit toujours le mouvement de ses institutions, de ses moeurs et de ses croyances.
Les hommes des anciens âges avaient été assujettis à une religion d'autant plus puissante sur leur âme qu'elle était plus grossière ; cette religion leur avait fait leur droit, comme elle leur avait donné leurs institutions politiques.
[.....] Auparavant la loi était un arrêt de la religion ; elle passait pour une révélation faite par les dieux aux ancêtres, au divin fondateur, aux rois sacrés, aux magistrats-prêtres. Dans les codes nouveaux au contraire, ce n'est plus au nom des dieux que le législateur parle [.....].
Le législateur ne représente donc plus la tradition religieuse, mais la volonté populaire.
La loi a dorénavant pour principe l'intérêt des hommes, et pour fondement l'assentiment du plus grand nombre.
C'était, disais-je, il y a plus de 2000 ans.
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