In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 30 août 2020

A.N. Samokhvalov - Blue twilight (1960)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et illustrateur russe Alexander Nikolaevich Samokhvalov (1894-1971), associé au réalisme socialiste et au mouvement de la modernité soviétique du XXe siècle. Il est né à Bezhetsk et a étudié à l'Académie impériale des arts de Saint-Pétersbourg, où il a développé son style distinctif, combinant des éléments du réalisme, du constructivisme et de l'art monumental. 
Peintre de genre, fameux pour ses portraits de héros du sport et du travail, traduisant la fierté et l'idéalisme de l'URSS de l'époque, il est considéré comme l'un des représentants majeurs de l'École de Léningrad.

A.N.S. - Trees in flower (1962)
Son style unique le rend assez facilement identifiable dans le panorama artistique soviétique, où il reste aujourd’hui encore une figure importante de l'esthétique socialiste, célébrée pour sa vision optimiste de l’homme et de la société soviétique en transformation.
J'avoue qu'il y a assez peu de tableaux à mon goût dans l'oeuvre de Samokhvalov, mais j'aime particulièrement ces deux-là, assez en tous cas pour les présenter ici.
J'ai pensé aussi à une toile qui avait disparu et dont la paternité a été récemment établie : il s'agit de "Rencontre d'amis" qui donne à voir une tablée d'officiers russes célébrant la victoire de 1945, et qui peut-être fera l'objet d'une future publication en compagnie d'un autre de ses tableaux les plus fameux, la Jeune femme avec un foulard rouge (1934).
PW4

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samedi 29 août 2020

Hisashi Hisano (1939)
Une image et des mots. Un cliché du photographe japonais Hisashi Hisano (1903-1946), et quelques vers de l'argentin Roberto Juarroz (1925-1995).

La realidad es un tiempo doblado
que es preciso desdoblar como una tela
de singular delicadeza
para encontrar adentro
otra mano que aguarda.

***
(traduction Roger Munier)

La réalité est un temps plié
qu'il faut déplier comme une toile
d'une singulière délicatesse
pour trouver au dedans
une autre main qui attend.

ON1
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dimanche 23 août 2020

G. Klimt - Île dans l'Attersee (1901)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste (peintre, décorateur, céramiste...) autrichien Gustav Klimt (1862-1918), déjà présenté en oct. 2012 et mai 2013.
Il est l'un des peintres symbolistes les plus influents de l'Art Nouveau et un des principales figures de proue de la Sécession de Vienne (voir aussi ICI), un mouvement qui visait à rompre avec l'académisme viennois et à promouvoir l'art moderne, à promouvoir même l'idée d'un "art total" qui ignorerait les notions d'arts mineurs et éveillerait les consciences.
G.K - Jardin aux tournesols (1907)



La part de son oeuvre la plus célèbre est sans doute celle qui est constituée par ses peintures richement décorées, souvent marquées par des motifs dorés, des textures complexes, et une sensualité prononcée. À ce titre, l'une de ses œuvres les plus emblématiques est Le Baiser (1907-1908), qui donne à voir un couple enlacé, baigné dans un champ doré, et qui est interprété comme une célébration de l'amour et de l'érotisme.
Klimt a aussi réalisé des portraits, surtout de femmes, comme Portrait d'Adèle Bloch-Bauer I (1907), surnommé La Dame en or. Ces œuvres expriment un mélange unique de symbolisme, de richesse décorative et de profondeur psychologique.
Tout au long de sa carrière, Klimt a défié les conventions artistiques de son époque, notamment avec ses thèmes souvent provocants, comme l'érotisme, la féminité et la mort.
Son style caractéristique, avec l'emploi de feuilles d'or et d'argent, la composition décorative et les figures allongées, est devenu une référence dans l'art moderniste.
Gustav Klimt reste une figure centrale de l'Art Nouveau, et ses œuvres continuent d'être largement admirées pour leur beauté, leur innovation et leur impact dans l'histoire de l'art ; il sera, pour d'autres artistes majeurs comme Egon Schiele, une référence et un maître.

BD6
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dimanche 16 août 2020

Thierry Girard - série Mémoire du siècle futur
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe Thierry Girard (b.1951), connu pour ses explorations du paysage, souvent teintées d'une sensibilité documentaire et poétique, et dans lesquelles il capte à la fois l'essence des lieux et les histoires implicites qu’ils recèlent. Girard s’est illustré par des projets photographiques de longue haleine en France, en Europe de l’Est, au Japon et en Chine. 

T.G. - série Mémoire du siècle futur


Il est notamment reconnu pour ses travaux autour des paysages ruraux et urbains en mutation, et ses séries comme Les Bords du Fleuve, En descendant la Loire, ou encore Hokkaido mettent en avant son goût pour les paysages marginalisés et les territoires éloignés des centres de pouvoir. Il y révèle les détails subtils de lieux ordinaires, souvent en utilisant une lumière naturelle douce et des compositions qui favorisent une immersion tranquille dans l’espace.
Ces deux clichés sont extraits de sa série Mémoire du siècle futur, un projet développé entre 1979 et 1983 sur l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, aujourd'hui Hauts-de-France.
La démarche de Thierry Girard repose sur une attention aux empreintes humaines dans les paysages, les traces de l’histoire et du passage du temps. Ses œuvres font l’objet de nombreuses publications et expositions en France et à l’étranger, et il est également un écrivain qui accompagne parfois ses photographies de textes introspectifs, ajoutant ainsi une dimension littéraire à son travail visuel.
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dimanche 9 août 2020

Franz von Stuck - Étoiles filantes (1912)

Le vide-grenier du dimanche. Deux toiles de l'allemand Franz von Stuck (1863-1928), qui figure parmi les membres fondateurs, en 1892, de la Sécession de Munich, un mouvement qui prônait une approche intégrée de l’art, inspirée par le concept du Gesamtkunstwerk (l’œuvre d’art totale), mêlant arts appliqués et beaux-arts, et qui allait influencer des groupes comme la Sécession viennoise dirigée par Gustav Klimt. 
Von Stuck, célèbre pour ses œuvres puissamment symboliques, souvent teintées d'érotisme et d'inspirations mythologiques, excellait dans l'exploration des thèmes dionysiaques et apolliniens, influencé par les idées de Friedrich Nietzsche.

F.v Stuck - Lydia Feez (1900)

En tant qu’enseignant à l’Académie des Beaux-Arts de Munich, il a formé des figures majeures de l’art moderne, notamment Wassily Kandinsky et Paul Klee. Sa capacité à relier le symbolisme à des formes d’art plus abstraites a marqué les débuts de l’art non-objectif, et aujourd’hui son héritage est redécouvert grâce à de nombreuses rétrospectives qui mettent en lumière son rôle clé dans l’art européen du tournant du siècle
Le premier de ces deux tableaux, Sternschnuppen, est de circonstance en cette période de pluie des Perséides.
Quant au second, parmi tous les portraits qu'il a réalisés de la jolie Lydia Feez, c'est tout simplement celui que je préfère.

GP2
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dimanche 2 août 2020

Denis Sarazhin - Rayon de soleil (2012)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'ukrainien Denis Sarazhin (b.1982), formé à l'école du réalisme soviétique de l'Académie des Beaux-Arts de Kharkiv. Les deux tableaux que j'ai choisis aujourd'hui n'en sont pas précisément une illustration mais Sarazhin est surtout connu pour ses compositions de figures humaines où la couleur et le mouvement jouent des rôles clés.
Ce sont des compositions dynamiques où les corps semblent fragmentés ou en tension, révélant une sensibilité intense et un rapport complexe au monde. Son travail fera sans doute l'objet d'une seconde publication.

D.S. - Tournesols (2013)


La palette qu'il emploie crée une atmosphère presque palpable, les tons chauds et froids se superposant pour donner aux corps une texture vivante, quasi sculpturale.
Les poses étirées, contorsionnées et poétiques de ses personnages capturent des moments de réflexion ou d'émotion brute. En explorant ces émotions, et l'intériorité de ses sujets, Denis Sarazhin veut susciter une réflexion sur la condition humaine... "My main focus is on humans and their inner world" (interview Artospective 2017).
C'est la raison pour laquelle il consacre désormais une bonne part de son travail à mettre en évidence l'expression du corps humain, et des mains en particulier. (voir par exemple sa série Pantomime en 2017).





samedi 1 août 2020

(A/U)
Une image et des mots. Rien, nada, macache, oualou, que dalle, des nèfles... J'ignore le nom du photographe et l'origine de ce cliché.
Les mots que j'ai choisis sont de Patrice de la Tour du Pin, extraits de La quête de joie.

"Mais rien, rien.... Maintenant le ciel est vide et sale. [.....] Et ces meutes qui ne cessent pas d'aboyer, que voient-elles, le cou tendu dans la rafale?"