In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 22 février 2015

Edward Hartwig - Vieille ruelle (1930)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe polonais Edward Hartwig (1909-2003), frère de l'éminente poétesse Julia Hartwig.
Né à Moscou, où son père tenait un studio photographique, il part s'installer avec sa famille à Lublin en 1918 lorsque la Pologne regagne son indépendance.

E.H. - Au point d'eau (1928)
D'abord inspiré par le travail de son compatriote Jan Bulhak, ses premières photographies donnent à voir des paysages nimbés de brume et de mystère, dans la lignée du pictorialiste Léonard Misonne (voir décembre 2010).
Par la suite, l'enseignement de son professeur au Vienna Institute of Graphics, Rudolf Koppitz, l'a encouragé à explorer et à mettre en oeuvre de nouvelles techniques et de nouvelles pratiques ; l'association de la photo et des arts graphiques permettait à Hartwig de mieux exprimer son art au travers de diverses expériences en chambre obscure : surexpositions, doubles expositions, manipulations des optiques et de la lumière, recours à des miroirs... Son travail désormais allait combiner la photo réaliste avec le graphisme, et il se mit à produire des compositions presque abstraites qui, peut-être, feront l'objet d'une prochaine publication.
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dimanche 15 février 2015

Graham Little - Black necklace (2014)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres postmodernes et empreintes de romantisme, à la gouache et aux crayons de couleur, de l'écossais Graham Little (b.1972), qui vit et travaille à Londres.
Diplômé en beaux-arts du Duncan of Jordanstone College de Dundee et du Goldsmith College de Londres, il a la réputation de passer des mois sur la réalisation aux riches textures de chacune de ses compositions.
Graham Little - Sleeping (2014)

Imaginées en feuilletant des Vogue ou des Harper's Bazaar qui remontent parfois jusqu'aux années 70, ses compositions mettent souvent en scène des figures féminines à l'air distant et las.
Les tableaux sensibles qu'il propose ainsi racontent des histoires où se mêlent de façon un peu énigmatique passé et présent dans une atmosphère assez joliment poétique.

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samedi 14 février 2015

Speedy Graphito - Dédé le Démon
(1989)

Une image et des mots. "Les amoureux et Dédé le Démon" est une des premières créations du très talentueux artiste français Olivier Rizzo, aka Speedy Graphito (b.1961).
Pour aller avec je pense à la chanson "Tous les visages de l'amour" de Charles Aznavour.
Passée pratiquement inaperçue en France, cette chanson est devenue sous le titre "She" un standard chez nos amis britanniques, avec notamment une très belle version d'Elvis Costello.
Plutôt que le texte très passable de la version française, c'est d'ailleurs un extrait de l'adaptation anglaise, que l'on doit à Herbert Kretzmer, que je choisis pour accompagner cette image.

She may be the face I can't forget
The trace of pleasure or regret
May be my treasure or the price I have to pay
She may be the song that summer sings
May be the chill that autums brings
May be a hundred different things
Within the measure of a day.

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samedi 7 février 2015

Gennady Blohin
Une image et des mots. La photo est du russe Gennady Blohin. Les mots sont de la poétesse tchèque Viola Fischerová (1935-2010)

"Commencer à vivre soi-même importe plus que de naître.
Il est possible de voir dans l'absence de foi
une attention égale à toute chose.
D'ailleurs j'ai mis une petite annonce:
vends maison où je ne veux plus vivre
."

À noter que ce dernier vers a été choisi par Bohumil Hrabal pour titre d'un beau recueil de récits publié en 1965.
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dimanche 1 février 2015

A. Wahlberg - Partie de Stockholm (1892)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre paysagiste suédois Alfred Wahlberg (1834-1906), déjà publié en mai 2010. Il commence par faire des études de musique à l'Académie Royale de Suède puis, à l'âge de 23 ans, il part en Allemagne pour y suivre l'enseignement de Hans Fredrick Gude à l'Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf.

Alfred Wahlberg
Repos de la jeune fille sur l'herbe (1878)


De retour en Suède en 1862, il reste quatre ans à Stockholm avant de partir s'installer à Paris où il va rapidement acquérir une belle renommée.
Le premier tableau, dont le sous-titre est "Clair de lune", révèle son goût, né sans doute de son éducation musicale, pour les atmosphères empreintes d'un romantisme délicatement lyrique et propice à la rêverie.
Les rêveurs, disait Oscar Wilde, sont ces hommes qui ne trouvent leur chemin qu'au clair de lune et qui comme punition aperçoivent l'aurore avant le reste du monde.
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