In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 25 janvier 2015

Cabu
Le vide-grenier du dimanche. Comme chaque année, à l'occasion du Festival de la BD d'Angoulême, voici deux de mes dessinateurs de presse et ou de BD favoris.

Wolinski
Le métier d'humoriste est dangereux, écrivait Wolinski dans La morale, publié en 1992 au Cherche-midi.
Trop de recul, trop de lucidité, trop d'irrespect, d'incroyance, de dégoût. Trop de questions sans réponses.
Hommage, à Cabu, à Wolinski, et à Charlie.

WB1

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dimanche 18 janvier 2015

Ce cliché de Martin Argyroglo, choisi par l’Obs pour sa couverture du 14 janvier, est intéressante à deux titres.
Parce qu'elle est évocatrice du tableau de Delacroix La liberté guidant le peuple, et aussi parce que sans bien sûr avoir été préparée ni a fortiori mise en scène, elle est dans sa composition un modèle d’équilibre et d’harmonie.
Pour en savoir plus sur le nombre d’or et la suite de Fibonacci, c’est ICI, ou encore ICI.
TT1

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samedi 17 janvier 2015

The Hoecker Album - Laughing at Auschwitz (1942)
Une image et des mots.
- Tout homme est disposé à faire des actions variées, et on ne peut exclure que le Mal, dans des conditions spéciales s'y développe. Mais par chance, vous et moi...
- Ah, moi je ne sais pas!
- De toute façon moi non plus je ne sais pas. Personne d'entre nous ne sait...
Gustaw Herling, Variations sur les ténèbres (1999).


À quelques jours de commémorer le 70ème anniversaire de la libération par l'Armée Rouge du camp d'Auschwitz, cette image tirée d'un album-souvenir ayant appartenu à l'officier SS Karl Hoecker (au centre) nous confronte à une réalité glaçante. Ces visages hilares sous l'averse sont ceux d'une partie du personnel du camp d'extermination qui s'amuse pendant une pause ; car cette photo n'a pas été prise avant l'holocauste, ni après..., mais pendant. Et elle porte la légende suivante : Regen aus heiteren Himmel (une pluie dans un ciel clair).
Ce qu'illustre ce cliché c'est le concept, développé par la philosophe Hannah Arendt, de la banalité du mal. Ces gens ne ressemblent pas à des monstres ; ils ressemblent à des individus ordinaires, à des centaines de millions d'insouciants sympathiques qui constituent sous toutes les latitudes le ventre mou de l'humanité. Tous ceux parmi nous qui disent "oh moi la politique.." ou bien encore "je ne fais qu'obéir aux ordres...", et qui sur un air d'accordéon s'amusent sans états d'âme, pendant que fument les cheminées des fours.
Ces gens aux visages rayonnants, et qui goûtent un moment de détente dans une journée monstrueuse, sont-ils nés inhumains ? Sont-ils, par un improbable hasard, l'impossible réunion au même moment et au même endroit des pires psychopathes que la terre ait portés ? Non, sans doute. Ces visages sont ceux de gens ordinaires qui ont basculé dans l’indicible par passivité, par obéissance, par lâcheté, par aveuglement. Et nous ? Si nous détournons nos regards, si nous nous réfugions dans l’indifférence ou l’excuse de la neutralité, ne pourrions-nous pas nous aussi, un jour, porter ces visages de bourreaux ordinaires ?
Des idées de lectures? Eichmann à Jérusalem ; rapport sur la banalité du mal (1963), d'Hannah Arendt, ou encore Un si fragile vernis d'humanité ; banalité du bien, banalité du mal (2005), de Michel Terestchenko.
ZP2

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dimanche 4 janvier 2015

A. Lebourg - Bougival, lumière d'hiver (1893)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre impressionniste Albert Lebourg (1849-1928), peintre de l'hiver et des bords de Seine.

A. Lebourg - Notre-Dame







Formé par Gustave Morin à l'école municipale de peinture et de dessin de Rouen, il suit aussi pendant deux ans l'enseignement du peintre de genre Jean-Paul Laurens à qui j'aurais aussi bien volontiers consacré une publication (avec par exemple Le Pape et l'Inquisiteur, visible au Musée de Bordeaux, ou encore son saisissant Saint Jean Chrysostome) si je n'avais pas déjà tant de mal à trouver un espace pour les artistes que j'aime le plus.
Mais choisir, c'est renoncer, disait André Gide.

PG6
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samedi 3 janvier 2015

Brian Day
Une image et des mots. La photo est de l'américain Brian Day.
Les mots sont extrait du livre Les marcheurs (1998), de Franz Bartelt.:

"Je suis d'un pays construit par le silence. Et qui assemble, vallée contre vallée, d'autres pays vieux et lointains.
Ma jeunesse s'est brûlée dans la plaine. Je n'ai que des souvenirs de plein été. Je m'en irais bien, certains jours, vers ce temps sans noblesse, qui va. Je m'en irais bien, certains jours, au-devant des fatigues de la liberté, vers ces matins de brumes harnachées de soleils, vers ces rivages verts que le vent pousse dans la mer, vers ces villes de brique rousse et de froid, posées sur des paysages plus lumineux que le ciel.

Certains jours, je m'en irais bien pour m'en aller
."
RC2
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A.M. - Vieux coeur de frêne Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe français Albert Monier (1915-1998), un de ceux dont l’œ...