In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 30 juin 2013

Josef Koudelka - Irlande (1972)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe français, d'origine tchèque, Josef Koudelka  (b.1938).

J. Koudelka - France (1980)

"J'ai grandi dans un pays où je n'avais pas de liberté. Je connais son prix et veux la garder, j'ai toujours refusé les travaux de promotion ou de publicité, je n'ai jamais travaillé pour la presse. J'ai toujours photographié pour moi-même. Je fais ce que je veux!"

dimanche 23 juin 2013

S. M. - Nature morte fleurs, pêches et ananas
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre polonais (pour faire court) Zygmunt Menkès (1896-1986), un des nombreux étrangers membres de ce que faute de mieux on a appelé l'École de Paris, avant qu'il n'émigre à New York pour fuir le nazisme.

S. Menkès - Femme en intérieur

Il constituera, avec trois autres grands expressionnistes, Aberdam, Weissberg, et Weingart, le Groupe des 4, à qui Gallimard a consacré en 2000 un très beau livre simplement intitulé École de Paris, le Groupe des Quatre.
TW4

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samedi 22 juin 2013

Une image et des mots.
La Rain Room est une installation que l'on doit au trio londonien de Random International, Stuart Wood, Florian Ortkrass, et Hannes Koch. 
Après avoir passé l'hiver au Barbican Centre de Londres, d'octobre 2012 à mars de cette année, elle est actuellement visible au MoMA de New York.
Par groupes de dix, les visiteurs déambulent, dansent même, dans une salle soumise à une averse continuelle mais où des capteurs - qui suivent les mouvements de chacun - interrompent la pluie à leur aplomb, leur permettant ainsi de rester au sec.
Pour aller avec, voici quelques vers de Walt Whitman, The voice of the rain.

Qui es-tu ? demandai-je à la douce averse
Laquelle, curieusement, me donna une réponse que je transcris ici :
Je suis le Poème de la Terre, dit la voix de la pluie, [...]
Je descends pour baigner les sécheresses, les atomes et la poussière du globe
Où tout ce qui est, sans moi ne serait que graines, latentes, non nées
Et à jamais, nuit et jour, je redonne vie à ma propre origine
Je la purifie et l'embellis
Car le chant, venu d'où il est né, après s'être accompli, vagabondant
Qu'il ait été entendu ou non, s'en revient dûment chargé d'amour.

dimanche 16 juin 2013

B. Davidson - Statue of Liberty (1958)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'américain Bruce Davidson (b.1933), membre de l'agence Magnum depuis 1958. C'est à cette époque qu'il réalise dans le monde du cirque sa fameuse série "The dwarf", puis, l'année suivante, une autre très belle série documentaire intitulée Brooklyn Gang (1959-60). J'aime particulièrement un des clichés de cette dernière et il fera l'objet d'une future publication.

B. Davidson - Time of change (1963)

Pour cette fois, j'ai choisi de privilégier la valeur documentaire, avec notamment ce cliché intitulé "Time of change" et qui est issu du travail qu'a consacré Bruce Davidson au combat des noirs américains pour les droits civiques, le Civil Rights Movement.
JC1

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dimanche 9 juin 2013

Karine Romanelli - Je dérape (2011)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres - technique mixte mêlant peinture et photographie - de Karine Romanelli, dont je ne sais pas grand-chose sinon qu'elle est née en 1971 et vit et travaille dans la région parisienne. Pour en savoir plus sur son travail, c'est ICI.

K. R. - Après la pluie ... (2012)











Je crois bien que c'est avec Jacques Prévert que j'ai découvert le collage et j'ai tout de suite beaucoup aimé cette manière de détourner des images, et de les associer entre elles, pour leur donner un nouveau sens. Rappelons d'ailleurs que si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n'est pas la colle qui fait le collage, comme le disait Max Ernst dans son insondable sagesse.
RL1

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dimanche 2 juin 2013

W.S. - Sunday morning, Oldham (1946)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe et réalisateur anglais d'origine autrichienne Wolfgang Suschitzky (b.1912).
Comme nombre de ses compatriotes et d'Allemands - parmi lesquels plusieurs photographes - il fuit la montée du nazisme et arrive à Londres à l'âge de 24 ans, en 1935. Il y sera employé par des publications politiquement influentes comme Weekly Illustrated par exemple.

W.S. - Charing Cross Rd, London
(1936)
Ce travail socialement engagé va profondément imprégner son travail d'une approche humaniste à la fois intense et pleine de spontanéité.
I've never "arranged" my photographs, I've always been an observer.
Perspectives originales, angles inhabituels, les compositions de Suschitzky font écho au regard d'un Brassaï ou d'un Cartier-Bresson.
DG1
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samedi 1 juin 2013

William Turner - Stonehenge, twilight (c.1840)
Une image et des mots. Pour fêter le solstice, il fallait bien Stonehenge.
Le voici (à l'aube ou au crépuscule?) par l'aquarelliste William Turner (1789-1862), dit William Turner of Oxford, pour le différencier du célébrissime - et éblouissant - Joseph Mallord William Turner.
Et puisque le temps, comme l'écrivait Charles d'Orléans, "a laissé son manteau de vent, de froidure et de pluie", voici pour célébrer l'arrivée de l'été ce court poème d' A. Rimbaud :

Sensation.

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.

FL2
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