In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 25 octobre 2009

Brassaï - Colonne Morris (1932)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe hongrois Gyula Halász (1899-1984), l’une des figures les plus marquantes de la photographie du XXᵉ siècle, naturalisé français et plus connu sous le nom de Brassaï.
Connu notamment pour ses images emblématiques de Paris la nuit, il arrive dans la capitale en 1924, et il y apprend le français en lisant Proust.

Brassaï - Paris (1930s)
J'étais à la recherche de la poésie du brouillard qui transforme les choses, de la poésie de la nuit qui transforme la ville, de la poésie du temps qui transforme les êtres.
C'est là, dans le Paris artistique des années 20, qu'il se lie d'amitié avec Prévert, Léon-Paul Fargues, puis l'américain Henry Miller qui arrive de New York au début des années 30 et qui dira de Brassaï qu'il est l'oeil de Paris.
" On se demande parfois si la vie a un sens. Et puis on rencontre des êtres qui lui en donnent un."

dimanche 18 octobre 2009

M.Utrillo - Passage Cottin, Montmartre (1922)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Maurice Utrillo (1883-1955), fils de la belle et sulfureuse Suzanne Valadon, et peintre montmartrois emblématique, représentatif de l'école de Paris. Marqué par une vie chaotique, il trouve dans la peinture un exutoire à ses tourments, notamment l’alcoolisme. Sa "Période blanche" (1909-1914) se distingue par des teintes claires et une matière travaillée.

M.U - La maison de Mimi Pinson
Montmartre
(1912)

Plus tard, sa palette s’enrichit de couleurs et de détails, mais son œuvre conserve cette poésie mélancolique qui lui est propre, comme en témoignent les deux tableaux présentés ici.
Bohème et buveur, il solde ses ardoises avec ses toiles inspirées de la Butte.
"Et alors ! nous dit René Fallet.. Tous les grands peintres, ça picolait. Tous des poivres. Van Gogh, Utrillo… La peinture à l’eau, c’était pas leur fort."
WK1

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samedi 17 octobre 2009

(A/U)
Une image et des mots. L'image, ou comment remettre les idées en place au 19e siècle (j'ignore l'origine et le contexte de cette photo).
Les mots sont un extrait de l'introduction au Guide de l’exposition universelle de 1869, rédigée par Victor Hugo depuis son exil à Guernesey.

"Au vingtième siècle, il y aura une nation extraordinaire. Cette nation sera grande, ce qui ne l’empêchera pas d’être libre.
Elle sera illustre, riche, pensante, pacifique, cordiale au reste de l’humanité. Elle aura la gravité douce d’une aînée. [.....] Elle considérera le gaspillage du sang humain comme inutile.
Elle aura la suprême justice de la bonté. Elle sera pudique et indignée devant les barbaries. [.....]
Le continent fraternel, tel est l’avenir. Qu’on en prenne son parti, cet immense bonheur est inévitable
."
MH1
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dimanche 11 octobre 2009

Albert H. Collings - The studio mirror
Le vide-grenier du dimanche. Du peintre et aquarelliste anglais Albert Henry Collings (1868-1947) j'ai choisi ces deux oeuvres dont le miroir constitue le trait d'union. Portraitiste de renom, sa carrière a atteint son apogée à la fin de l’époque victorienne et sous le règne édouardien ; son talent pour exprimer la dignité et la personnalité de ses modèles lui a valu de prestigieuses commandes de la part de figures influentes de la société britannique. Toutefois il ne réservait pas son art aux élites ; il savait mettre en valeur des sujets plus modestes et révéler la grâce propre à chacun, indépendamment de son rang.
Son style, à la croisée du réalisme et de l’idéalisme, s’inspirait du mouvement préraphaélite et des traditions académiques.

    A.C. - A reflection (1919)
Son œuvre, qui se distingue par un souci du détail remarquable (rendu des étoffes, des carnations ou des jeux de lumière), n'en conserve pas moins une dimension idéalisée qui confère à ses portraits une beauté intemporelle ; en témoignent ces deux exemples, deux huiles sur toile dont la première, parmi tous les portraits que j'ai pu voir de cet artiste, est de loin ma préférée.
Mais je remarque qu'aucune de ces deux jeunes filles ne tient dans sa main une bougie. C'est pourtant, dit-on et selon une tradition ancienne, ce que devaient faire les jeunes files célibataires sur les douze coups de minuit, pour découvrir dans le miroir tenu devant elles le visage de leur futur mari.

AS1
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dimanche 4 octobre 2009

Irving Penn - Single poppie (1968)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du photographe américain Irving Penn (1917-2009), qui vient de s'éteindre à New York et qui était considéré comme l'un des plus grands photographes de studio, dans le domaine de la mode comme dans celui du portrait.

Irving Penn - Cigarette n°52
(1972)
Ici, ce sont deux natures mortes que j'ai choisi de présenter, un genre auquel il s'est intéressé dès les années 40, faisant en 1943 la couverture de Vogue avec l'une de ses compositions.
L'une est issu de sa série Flowers, l'autre de sa série Cigarettes, cette dernière sublimée par ses tirages platine-palladium, un procédé par contact mis au point au XIXème siècle et qui consiste à exposer le négatif sur un papier enduit d'une couche de platine et de sels de fer.
Over the years I must have spent thousands of hours silently brushing on the liquid coatings, preparing each sheet in anticipation of reaching the perfect print.

samedi 3 octobre 2009

F.H. - Quartier des Halles, Paris (1957)
Une image et des mots. Un cliché de Frank Horvat, pris dans le restaurant Le chien qui fume, quartier des Halles, à Paris en 1957.

« Et ce n’est qu’une sauvage et triste superstition qui interdit de prendre du plaisir.
Car, en quoi convient-il mieux d’apaiser la faim et la soif que de chasser la mélancolie? Tels sont mon argument et ma conviction.
Aucune divinité, ni personne d’autre que l’envieux ne prend plaisir à mon impuissance et à ma peine et ne nous tient pour vertu les larmes, les sanglots, la crainte, etc., qui sont signes d’une âme impuissante.
Au contraire, plus nous sommes affectés d’une plus grande joie, plus nous passons à une perfection plus grande, c’est-à-dire qu’il est d’autant plus nécessaire que nous participions de la nature divine.
C’est pourquoi, user des choses et y prendre plaisir autant qu’il se peut [.....] est d’un homme sage. C’est d’un homme sage, dis-je, de réconforter et de réparer ses forces grâce à une nourriture et des boissons agréables prises avec modération, et aussi grâce aux parfums, au charme des plantes verdoyantes, de la parure, de la musique, des jeux du gymnase, des spectacles, etc., dont chacun peut user sans faire tort à autrui
.[.....]
Spinoza, Éthique.

A.M. - Vieux coeur de frêne Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe français Albert Monier (1915-1998), un de ceux dont l’œ...