Cas Oorthuys - Calle Mayor, Madrid (1957) |
Le vide-grenier du dimanche.
"On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter", écrivait La Fontaine dans une de ses fables..
Rencontre ? Ou pas ? Un proverbe malinké nous avertit aussi que le chasseur rencontre le gibier là où ils n'ont pas pris rendez-vous.
Deux clichés du photographe néerlandais Casparus Oorthuys (1908-1975), reconnu pour son rôle important dans la photographie documentaire, en particulier durant l'Occupation allemande des Pays-Bas pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il a commencé comme photographe ouvrier communiste, travaillant pour des publications comme le journal social-démocrate Wij. Avec l'invasion allemande, il a quitté son poste pour se consacrer à la création de portraits destinés à de fausses cartes d'identité, une activité pour laquelle il a été brièvement emprisonné au camp d'Amersfoort.
Cas Oorthuys - London (1953) |
Oorthuys a rejoint un groupe clandestin de photographes, De Ondergedoken Camera, qui a documenté les réalités de l'Occupation et de la libération. Ses photos, marquées par une forte humanité, ont capturé la famine et les souffrances de l'hiver 1944-1945, la Hongerwinter, et constituent des témoignages puissants de cette période.
Après la guerre, son travail a évolué, se concentrant moins sur la propagande politique et davantage sur des sujets liés à l'intérêt humain et au quotidien.
Il a produit de nombreux livres photo, souvent considérés comme des archives visuelles des transformations économiques et sociales des Pays-Bas et au-delà.
Son œuvre comprend également des clichés emblématiques de paysages, d'industries et de scènes urbaines, qui reflètent un regard à la fois critique et empreint de sensibilité. Aujourd'hui, son immense collection d'archives photographiques est conservée au Nederlands Fotomuseum, qui continue à la numériser pour les générations futures. Son impact sur la photographie documentaire, qui mêle une vision engagée et une profonde empathie humaine, reste essentiel.
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