In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 26 novembre 2017

Gustave Courbet - Mer calme (1869)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre Gustave Courbet (1819-1877), chef de file du mouvement réaliste qui pour lui résonne comme une revendication sociale contre les valeurs d'une bourgeoisie et d'une aristocratie trop éloignées du peuple. Né dans une famille bourgeoise à Ornans, une petite ville de la Franche-Comté, Courbet s’est vite démarqué par son rejet des conventions académiques en peinture, choisissant plutôt de représenter la vie ordinaire avec un style direct et terre-à-terre, sans idéalisation.
Autodidacte, indocile et attaché au terroir, il s'est donc illustré par une approche novatrice, présentant des scènes de la vie quotidienne, des paysans, des ouvriers, et des paysages ruraux de sa région natale.

G.C. - La plage, coucher de soleil
(1867)
Contrairement aux académismes et aux sujets nobles qui dominaient son époque, Courbet a souvent choisi des thèmes alors négligés par les beaux-arts traditionnels, et il aimait choquer le public et le monde artistique avec ses choix audacieux. Son tableau très explicite L’Origine du monde (1866) illustre bien sa nature provocante et sa quête de liberté artistique qui lui ont valu autant de controverses que de succès. Il était aussi politiquement engagé et a participé à la Commune de Paris en 1871, ce qui lui a valu des représailles après la chute de celle-ci.
Accusé d’avoir encouragé la destruction de la colonne Vendôme, un symbole impérial, il fut emprisonné et contraint à payer de lourdes dettes, ce qui marqua la fin de sa carrière en France.
En 1873, il s'exila en Suisse, où il continua de peindre jusqu'à sa mort en 1877.
Le réalisme de Courbet, en refusant d’embellir ses sujets, a redéfini la mission de l'art et a ouvert la voie aux mouvements artistiques ultérieurs, notamment l’impressionnisme et le symbolisme.

J'ai étudié, en dehors de tout système et sans parti pris, l'art des anciens et l'art des modernes. Je n'ai pas voulu plus imiter les uns que copier les autres. J'ai voulu tout simplement puiser dans l'entière connaissance de la tradition le sentiment raisonné et indépendant de ma propre individualité.
Quand je serai mort, il faudra qu'on dise de moi: celui-là n'a jamais appartenu à aucune école, à aucune église, à aucune institution, à aucune académie, surtout à aucun régime, si ce n'est le régime de la liberté.

dimanche 19 novembre 2017

J.M..- J. Hendrix & B. Jones backstage, Monterey Festival
(1967)
Le vide grenier du dimanche. 
À l'occasion de la parution aux États-Unis d'un ouvrage qui lui est consacré, et dont la couverture, magnifiquement sobre, arbore le beau symbole crée par Gerald Holtom, voici deux clichés de l'américain Jim Marshall (1936-2010).

J.M. - Peace (2017)






Jim Marshall était LE photographe du rock anglo-saxon des années soixante, celui du dernier concert des Beatles à Candlestick Park, de la guitare en feu de Hendrix, du doigt d'honneur de Johnny Cash à la prison de San Quentin, et celui du mythique - et malheureusement éphémère - San Francisco de Haight-Ashbury...

J.M. - Dylan backstage, Newport
(1963)

Ce cliché où on le voit seul, presque de dos, dans les coulisses du festival folk de Newport, fait partie avec celui qu'a pris Lynn Goldsmith devant une vitrine de New York et qu'il ne me faudra pas oublier de présenter, de mes photos préférées de Bob Dylan.                                                                                          How the fuck should I know (what I've captured) ? I was there.    I took some photographs.This is them. I don't know what it means. When I'm photographing people, I don't like to give any direction. There are no hair people fussing around, no make-up artists. I react to my subject in their environment, and, if it's going well, I get so immersed in it that I become one with the camera.
JH1

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samedi 18 novembre 2017

Michal Lukasiewicz

Une image et des mots. L'image est un tableau de l'artiste polonais Michal Lukasiewicz (b.1974).
Les mots pour aller avec sont extraits du petit livre que vient de publier chez POL l'auteur et traducteur Frédéric Boyer : Là où le coeur attend (2017)

Je n'attendais plus rien. Ni rêve ni conquête.
[.....] Nous attendons trop sans savoir que nous sommes attendus nous-mêmes dans l'existence à ce point sombre d'où quelque chose peut commencer. J'ai retraduit mon malheur en traduisant les textes de Job, de saint Paul ou de Shakespeare. Et je commençais à croire qu'il n'y a d'espérance qu'à ce point-là d'essoufflement. J'ai interrogé la dérision du désespoir et l'indignité de notre monde contemporain qui voudrait exclure l'espérance de notre coeur et de nos communautés.
[.....] Ce que nous nommons désespoir n'est peut-être que cette impuissance à recevoir et à vivre la fragilité du monde, cette incapacité à imaginer la seule chose possible : un recommencement.

GH3

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dimanche 12 novembre 2017

DAH - Wild horses, Spain (1977)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain David Alan Harvey (b.1944). Il s'initie très jeune à la photographie, dès l'âge de onze ans, à la suite d'une longue convalescence après avoir contracté la polio.
À partir de 1969, après l'obtention de son diplôme à la Missouri School of Journalism, il commence à travailler pour divers magazines dont le Topeka Capital-Journal, dans le Kansas, puis pour le National Geographic. Il rejoint la légendaire agence Magnum en 1993.

DAH - Work horse, Cuba (1998)
Special pictures are the pictures that ask questions and maybe there is not an answer ; or the pictures where you can go back later and see something you hadn't noticed before.
Don't shoot what it looks like. Shoot what it feels like.
TW1
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Phil Greenwood - Leaf fall (1979) Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du graveur et aquafortiste gallois Philip Greenwood (b.1943). I...