In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 30 décembre 2023

Henri Prestes - The Velvet Kingdom (2021)
Une image et des mots. Je suis d'un autre pays que le vôtre, chantait Léo Ferré, d'un autre quartier, d'une autre solitude. Je m'invente aujourd'hui des chemins de traverse. Je ne suis plus de chez vous.

De la série The Velvet Kingdom, voici un cliché du photographe portugais Henri Prestes ; et les mots pour aller avec sont la dernière strophe du "Livre de la solitude", de la poétesse argentine Glauce Baldovin (1928-1995).

Et si un jour tu t'éloignais
ta présence ensorcelée resterait dans les choses
dans mes mains
dans la mousse qui pousse entre les tuiles
et alors
seulement alors
je connaîtrai la portée de la solitude.

AL1
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dimanche 24 décembre 2023

Giotto - Nativité

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et sculpteur italien Giotto di Bondone (1267-1337), artiste majeur du Trecento souvent considéré comme le père de la peinture européenne moderne. Né près de Florence et formé par Cimabue, Giotto rompt avec les conventions byzantines pour introduire dans l’art occidental un réalisme nouveau, fondé sur la profondeur, la lumière et l’émotion. On peut, à ce titre, le considérer comme l’un des véritables initiateurs de la Renaissance.

Giotto - Le rêve de Joachim (1305)
Sa série de fresques de la chapelle Scrovegni (ou chapelle de l’Arena) à Padoue – l’un des chefs-d’œuvre du XIVᵉ siècle – illustre avec éclat cette révolution : les personnages y acquièrent un poids, une humanité, une présence jusque-là inconnus.
L'influence de Giotto fut considérable : de Masaccio à Michel-Ange, c’est tout l’art italien qui portera durablement l’empreinte de sa vision.

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dimanche 17 décembre 2023

G. Cummings - New York (2019)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe irlandais Gary Cummins, que j’ai découvert d’abord avec ses séries Astrophotography et Abandoned.
Son travail va de l’astrophotographie aux portraits colorés, en passant par la photographie urbaine, de rue ou à grande vitesse. Je pense avoir déjà eu l’occasion, dans ce blog, de dire que je ne suis pas très sensible à la photographie d’art ; une bonne partie de ce qu’il fait m’échappe donc.
J’ai en revanche beaucoup aimé la série qu’il a consacrée à Toronto, où il vit aujourd’hui – sa façon de jouer avec la géométrie, la symétrie et les lignes architecturales crée des compositions à la fois puissantes et intrigantes, qui mettent en relief la présence fragile de l’homme face à l’ampleur de ses constructions ; elle fera sans doute l'objet d'une future publication.

G.C. - série Abandoned (2020)
Photography for me is a means of meditation. A way to engage both myself and the world around me. Taking it all and expressing it through images.
Parallèlement, il travaille dans l’industrie de la construction et profite de ses temps libres pour explorer, photographier et tester de nouvelles techniques. Il a collaboré avec des marques comme Volkswagen et Chrysler et été publié dans National Geographic ou Lonely Planet. Mais ce qui reste au cœur de son travail, dit-il, c’est ce désir simple : sortir, explorer, découvrir, même dans son propre jardin – « We are all explorers! Never stop! »
NB1

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dimanche 10 décembre 2023

S.J. - Cimetière sous la neige
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre paysagiste norvégien Sophus Jacobsen (1833-1912). Admiré pour ses paysages empreints de romantisme et d’une atmosphère contemplative, Jacobsen s'inscrit en plein dans la tradition artistique nordique qui valorise la représentation de la nature comme miroir de l'âme.
À partir de l'âge de 20 ans il vit en Allemagne, à Düsseldorf, un centre artistique important à son époque, où il est l'élève de son compatriote Hans Fredrick Gude (voir mai 2015). 

S.J. - Porteuse de bois (19e)
Ses paysages se distinguent par une lumière délicate, souvent inspirée des moments de transition de la journée, comme l’aube ou le crépuscule, qui leur confère une qualité presque mystique.
Cette attention à la texture et à l’atmosphère peut rappeler Caspar David Friedrich – qui peignait l’invisible –, ou encore Johan Dahl, un autre de ses compatriotes qui, lui aussi, fera probablement l'objet d'une publication.

Dod Procter - The golden girl (c.1929) Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste anglaise  Dod Procter (1890–1972), figur...