In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 6 novembre 2021

Gérard Exupéry - Leave

Une image et des mots. Je ne me souviens pas avoir déjà rêvé que j'étais en train de lire. 
Ça m'est donc arrivé pour la première fois une nuit de la semaine dernière et dans mon rêve je lisais un texte de Stevenson - qui, si j'écrivais moi-même serait un de mes modèles -, en revenant sans cesse sur les deux mêmes phrases : "Le dehors guérit" et "Là où je reste je ne suis pas chez moi". La première est bien de lui, mais la seconde sort de nulle part... 
C'est en voyant cette photo de Gérard Exupéry - déjà présenté ici en septembre 2011 - que je repense aujourd'hui à ce drôle de rêve. Et pour aller avec, voici quelques lignes extraites d'une nouvelle de Jack London (qui, si j'écrivais moi-même etc... etc...), La piste des soleils (1905).

... et dès ce jour-là j'acquis une grande sagesse. Une grande lumière se fit et je vis clair, et je compris que ce n'était pas pour l'argent qu'un homme doit vivre mais pour un bonheur qu'aucun homme ne peut donner, ni acheter, ni vendre, et qui est au-delà de la valeur de tout l'or du monde.

LB4
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dimanche 31 octobre 2021

Patrice Cudennec- Sans titre
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste breton Patrice Cudennec (b.1952), peintre, sculpteur et céramiste, découvert ces jours-ci dans sa galerie de Pont-Aven, la cité des peintres.
Artiste autodidacte né en Bretagne, qui est la source de son inspiration, il se passionne dès son enfance pour la mer et commence à s'intéresser au dessin en observant les nombreux artistes de sa région. En plus de sa carrière de peintre, il fonde la Faiencerie d'Art Breton à Quimper.

P. Cudennec - Sans titre
De tous ses visages, souvent légèrement inclinés sur l'épaule, émane la même impression de douceur mystique ; cette position, à la fois intime et délicate, invite l'observateur à pénétrer un univers intérieur qui semble empreint de calme et de sérénité, comme si le personnage représenté se fondait dans un espace de silence et de contemplation.
Période rose et période bleue, comme chez Picasso ? Non, Patrice Cudennec passe de l'une à l'autre sans que la mélancolie ait à y voir. Ou bien apaisée...

dimanche 24 octobre 2021

R.O. - Man in the rain, Manhattan, New York
(1952)
Le vide grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe américaine Ruth Orkin (1921-1985), dont j'ai déjà présentée ici, en août 2010, son cliché le plus connu : An American girl in Italy.
Née à Boston et élevée à Los Angeles, Ruth Orkin développe très tôt une passion pour la photographie, et après avoir étudié brièvement à l'Université de Californie du Sud, elle déménage à New York où elle commence sa carrière en tant que photographe indépendante. Elle travaillera pour des magazines prestigieux comme Life, Look et The New York Times.

R.O. - The card players (1955)
My mother said that when I was young I was constantly saying "Look at this - Look at that". I think that taking pictures must be my way of asking people to "Look at this - Look at that".
If my photographs make the viewer feel what I did when I first took them - "Isn't this funny,... terrible... moving... beautiful?" - then I've accomplished my purpose.

samedi 23 octobre 2021

Karen Woods - Streetscape
Une image et des mots. L'image c'est un tableau de l'américaine Karen Woods (b.1963).
Les mots, quelques lignes de Thoreau extraites de Walden.

Au milieu d'une douce pluie, [....], je me rendis compte soudain d'une compagnie si plaisante et si bienfaisante dans la nature, dans le bruit régulier des gouttes qui tombaient, régulières, dans tous les sons et les spectacles qui entouraient ma maison, une affection bienveillante, infinie et inexplicable tout à coup... [....]
On me dit souvent : "Il me semble que vous devez vous sentir bien seul, là-bas, et que vous aimeriez être près de quelqu'un, surtout par temps de pluie et de neige, la nuit". J'ai envie de leur répondre : Toute cette terre où nous vivons n'est qu'un point dans l'espace.
DG6

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dimanche 17 octobre 2021

H. Silvester - Untitled (1950s)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe et militant écologiste allemand Hans W. Silvester (b.1938). Sa carrière débute à l’adolescence lorsque ses parents lui offrent son premier appareil photo. Dès la fin de ses études à l’école de Fribourg, en 1955, il se lance dans le reportage photographique, parcourant l’Europe et immortalisant notamment la Camargue, un travail qui lui vaut un succès immédiat avec son livre Camargue publié en 1960, accompagné d’un texte de Jean Giono. Dès lors, il va consacrer son art à documenter les pratiques et les traits culturels des populations qu'il rencontre, de la pétanque provençale aux peintures corporelles des peuples de la vallée de l’Omo, dont il mettra en valeur la créativité et leur lien étroit avec la nature.

H.S. - Sur la route, Tsiganes et Gitans
Et c'est pour la nature qu'à partir des années 1980, Hans Silvester s'engage pleinement dans une démarche militante en faveur de l'environnement. Il fait le tour pour les photographier de tous les parcs naturels d’Europe, et dénonce les conséquences dévastatrices de la déforestation en Amazonie. Parmi ses travaux les plus marquants figure un reportage sur la rivière Calavon, dans les Alpes de Haute-Provence, publié sous le titre La rivière assassinée, et une exploration des problématiques liées à l’exploitation forestière en Amérique du Nord.
Le regard que Hans Silvester porte aujourd'hui sur le monde est un appel à la préservation et au respect du monde naturel et humain.

Gilbert Garcin - Le moulin de l'oubli (1999) Une image et des mots. Où Beckett dialogue avec Tati... Une "photosophie" du p...