| GK1 |
In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0
dimanche 2 mai 2021
samedi 1 mai 2021
Une image et des mots. Cette Une du Petit Parisien est consacrée à la fusillade de Fourmies, survenue le 1er mai 1891 lors d'une manifestation ouvrière organisée pour revendiquer la journée de 8 heures. La troupe ouvre le feu sur les manifestants; le bilan est de 9 morts et de 35 blessés.
Pour aller avec, je choisis ces quelques vers de Jules Mercier. L'homme de peine - aujourd'hui on dit un manoeuvre - qui se donne la mort à l'âge de 24 ans en se jetant dans la Seine, parle ici du peuple.
Je ne menace pas, mais je veux de ma main
Forcer la vôtre à sonder sa blessure.
Je veux qu'en m'écoutant votre coeur plus humain
Songe aux maux que par vous et pour vous il endure.
Je ne menace pas, je le répète encore,
Mais je l'ai vu si grand que je crains sa colère;
Je l'ai vu, triomphant, promener sa misère,
Dans vos palais moqueurs, brillants de marbre et d'or.
Et, généreux pourtant, pour prix de vos conquêtes
Que voulait-il? Vos biens? .... Non, quelques pauvres lois,
Lui qui, pour secouer sa vermine et ses rois,
De son pied de géant pouvait broyer vos têtes.
dimanche 25 avril 2021
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| A. Poffé - Couple dans la rue au clair de lune |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du belge André Poffé (1911-1990), formé à l'Académie de Bruxelles mais aussi par son père, lui-même aquarelliste.
Ses oeuvres pleines de poésie célèbrent la beauté tranquille de la vie rurale et villageoise brabançonne, qu'il transfigure par des couleurs atténuées ou sombres en paysages oniriques souvent éclairés par la lune. Le monde d'André Poffé est un monde paisible et apaisant, qui invite à l'introspection comme une mélodie rêveuse d'Erik Satie. Dans un tableau, je voudrais dire quelque chose de consolant comme une musique, disait Van Gogh.
dimanche 18 avril 2021
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| Édouard Boubat - Paris (1948) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés par Édouard Boubat (1923-1999) de sa compagne Lella, rencontrée à la Libération. C'est Picasso qui le convainc d'abandonner son métier de photograveur pour se consacrer, à partir de 1946, à ses propres photographies. Ce sera pour lui, loin des horreurs passées, un moyen de réconciliation avec la vie. À partir de 1951 il travaille pour le magazine Réalités, pour lequel il parcourt le monde jusqu'en 1967, date à laquelle il devient photographe indépendant et rejoint l'agence Top-Rapho. Il va y côtoyer Robert Doisneau, Willy Ronis, Sabine Weiss...
Finalement la photo est comme un baiser volé. Un baiser est toujours volé même si la jeune femme est consentante. La photo est volée, mais un peu consentante.
Amoureux et témoin des petits plaisirs du quotidien, Édouard Boubat cherche moins à documenter qu’à révéler la grâce ordinaire, la douceur possible dans toute existence. Lui qui aura consacré sa vie à saisir le bonheur avec humour et tendresse, est à ce titre un des grands représentants de la photographie humaniste française.
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Fellini - Roma (1972) Une image et des mots. Revu pour la Xième fois le Roma (1972) de Fellini, dont voici un photogramme ; il s'agit ...




