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| Édouard Boubat - Paris (1948) | 
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés par Édouard Boubat (1923-1999) de sa compagne Lella, rencontrée à la Libération. C'est Picasso qui le convainc d'abandonner son métier de photograveur pour se consacrer, à partir de 1946, à ses propres photographies. Ce sera pour lui, loin des horreurs passées, un moyen de réconciliation avec la vie. À partir de 1951 il travaille pour le magazine Réalités, pour lequel il parcourt le monde jusqu'en 1967, date à laquelle il devient photographe indépendant et rejoint l'agence Top-Rapho. Il va y côtoyer Robert Doisneau, Willy Ronis, Sabine Weiss...
Finalement la photo est comme un baiser volé. Un baiser est toujours volé même si la jeune femme est consentante. La photo est volée, mais un peu consentante.
Amoureux et témoin des petits plaisirs du quotidien, Édouard Boubat cherche moins à documenter qu’à révéler la grâce ordinaire, la douceur possible dans toute existence. Lui qui aura consacré sa vie à saisir le bonheur avec humour et tendresse, est à ce titre un des grands représentants de la photographie humaniste française.

