In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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samedi 22 juin 2019

B. Riviere - Garden of Eden (1901)
Une image et des mots. Il y a des tableaux qu'on aime - ou du moins qu'on apprécie -, pour leur sujet, ou bien pour leur composition, ou encore pour l'univers dans lequel ils nous invitent... De celui-ci, "Garden of Eden" (1901) de l'anglais Briton Riviere (1840-1920), j'aime tout : le sujet, la composition, les nuances, les attitudes des personnages, les beaux sentiments qu'ils expriment, et l'histoire (celle qu'il raconte, mais aussi celle qui aurait présidé à sa réalisation).
Je pense à ces trois vers de William Wordsworth...

Serene will be our days and bright,
and happy will our nature be,
when love is an unerring light...
CJ3

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dimanche 16 juin 2019

E. Gageiro - Nazaré (1962)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe et photojournaliste portugais Eduardo Gageiro (b.1935). Collaborateur, dès l'âge de 22 ans, des principales parutions portugaises, il se fait remarquer pour ses clichés des terroristes lors du massacre de Munich aux Jeux Olympiques de 1972, puis, deux ans plus tard, pour ses reportages sur la Révolution des Oeillets qui mit fin à la dictature salazariste.
E. Gageiro - Barreiro (1972)

Il est l'auteur de la photo iconique du capitaine Salgueiro Maia qui, prenant conscience de la proximité de la victoire, se mord la lèvre pour contenir son émotion.
Il sera par la suite le photographe officiel du président António Ramalho Eanes. Le travail de Eduardo Gageiro s’inscrit dans la tradition de la grande photographie humaniste, à la manière de Cartier-Bresson, Doisneau ou Ronis.

VM1
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dimanche 9 juin 2019

J.G.M. - Petits mendiants (1880)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre allemand Johann Georg Meyer (1813-1886), déjà présenté ici en février 2010 et dont l’œuvre, solidement inscrite dans la peinture de genre du XIXᵉ siècle, mérite qu’on y revienne. Formé à Düsseldorf, il s’imprègne de l’atmosphère de cette école qui, sous l’impulsion de ses maîtres, privilégie la rigueur du dessin et le récit visuel. Après des débuts consacrés à des thèmes bibliques, il s’oriente vers un univers plus intime : l’enfance, les intérieurs paysans du Hesse, la vie domestique des familles modestes. Enfants absorbés dans leurs jeux ou leurs leçons, jeunes mères attentives, artisans et paysans au travail : Meyer von Bremen met en scène un quotidien familier, avec une attention méticuleuse aux détails et un vrai sens de la narration.

J.G. Meyer von Bremen 
Jeune mère et son enfant (1880)

Meyer a été actif alors que l'Allemagne traversait une période de transition artistique, où l'influence du classicisme et du romantisme commençait à se faire sentir.
Ce qui me séduit dans ses tableaux, ce n’est pas tant leur virtuosité technique, la maîtrise et la finesse d'exécution, que leur qualité évocatrice et leur valeur documentaire...
C'est la manière dont ils fixent un monde en train de disparaître : une société encore ancrée dans ses rythmes ruraux, mais déjà travaillée par les aspirations bourgeoises. Ses toiles se lisent autant comme des images émouvantes que comme de précieux documents d’époque.

GH3
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