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JM2 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 10 mars 2019
dimanche 3 mars 2019
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Andrea Kowch - Reunion (2018) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'américaine Andrea Kowch (b.1986). Formée au College for Creative Studies de Detroit, d'où elle sort diplômée avec la mention Suma cum laude, elle bénéficie aujourd'hui d'une belle renommée.
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A.K. - The Merry Wanderers (2017) |
Ses peintures et ses dessins, aux atmosphères évocatrices et souvent allégoriques, puisent autant dans la Renaissance nordique et l'art américain que dans les paysages et l'architecture vernaculaire de son Michigan natal. Les plaines du Midwest, balayés par des vents étranges, sont le théâtre d’une dramaturgie silencieuse, à la fois familière et décalée, portée par des femmes hiératiques entourées d'animaux symboliques. C'est un monde à certains égards proche de celui de Tim Burton, ou encore de Terry Gilliam, où le quotidien baigne dans une sorte d'étrangeté poétique.
"Le paysage américain solitaire et désolé qui englobe les sujets des peintures sert d'exploration du caractère sacré de la nature et reflète l'âme humaine. Elle symbolise toutes les choses puissantes, fragiles et éternelles."
Certaines toiles d’Andrea Kowch évoquent aussi l’univers visuel de Kate Bush - celui notamment qu'elle nous propose dans Cloudbusting, une chanson inspirée du Book of Dreams de Peter Reich (le fils de Wilhem). Même climat d’attente suspendue, même tension contenue dans les gestes et les regards, face à une nature puissante, elle aussi porteuse de secrets à révéler.
samedi 2 mars 2019
Une image et des mots. L'image, c'est ce cliché par John Fletcher de maisons surplombant les aciéries de Pittsburgh.
Les mots sont de Joseph Ponthus, extraits de son premier livre, À la ligne - Feuillets d'usine, paru il y a quelques semaines à la Table Ronde.
Les voici dans leur mise en page et avec leur absence de ponctuation.
Au fil des heures et des jours le besoin d'écrire
S'incruste tenace comme une arête dans la gorge
Non le glauque de l'usine
Mais sa paradoxale beauté.
Mais sa paradoxale beauté.
Sur ma ligne de production je pense souvent à une
parabole que Claudel je crois a écrite
Sur le chemin de Paris à Chartres un homme fait le
pèlerinage et croise un travailleur affairé à casser
des pierres
Que faites-vous
Mon boulot
Casser des cailloux
De la merde
J'ai plus de dos
Un truc de chien
Devrait pas être permis
Autant crever
Des kilomètres plus loin un deuxième occupé au
même chantier
Même question
Je bosse
J'ai une famille à nourrir
C'est un peu dur
C'est comme ça et c'est déjà bien d'avoir du boulot
C'est le principal
Plus loin
Avant Chartres
Un troisième homme
Visage radieux
Que faites-vous
Je construis une cathédrale
dimanche 24 février 2019
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Alec Soth - Ute's books (2018) |
Le travail de cet admirateur de Diane Arbus a été comparé, pour son approche, à celui de Walker Evans (voir juillet 2012) ou de Stephen Shore (voir mai 2010).
I'm drown to the quiet moments, the moments in between the moments. It's not about the grand gesture; it's about the small, subtle things that reveal something deeper about who we are.
Alec Soth a intégré la prestigieuse agence Magnum Photo en 2004, et la première photographie figure sur son très beau dernier livre, publié en 2018 et intitulé "I know how furiously your heart is beating".
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