In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 5 août 2018

Bruce Gilden - série Lost and found (1979)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Bruce Gilden (b.1946).
Natif de New York, où il vit encore aujourd'hui, il fait des études de sociologie à l'Université de Pennsylvanie. C'est le film Blow-Up, d'Antonioni (1968) qui le pousse à acheter son premier appareil photo et à s'inscrire aux cours du soir de la School of Visual Arts de New York. 

B.G. - série Lost and found (1978)

If you can smell the street by looking at the photo, then it's a street photograph.
La photographie de Gilden est réputée sans concessions, brute et souvent rugueuse, avec le recours fréquent au flash pour éclairer ses sujets de manière directe et parfois peu flatteuse. Son style audacieux et parfois controversé a pu susciter des discussions sur l'éthique de la photographie de rue.

TI1
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samedi 4 août 2018

Guy Rose - Carmel shore (1919)
Une image et des mots. "Carmel shore" (1919) est une toile du peintre impressionniste américain Guy Rose (1867-1925), ami de Claude Monet. 
Je l'ai choisie pour illustrer ces vers de la poétesse américaine (d'origine anglaise) Denise Levertov (1923-1997):

The sea’s repeated gesture

Stroking its blue shore
throughout the night, patient, patient,
determined rhetoric that never
persuades, the rocks unwilling
to be pebbles, nights and days and
centuries passing before the pebbles
dwindle to join the sand, the sand itself
at last barring the sea’s way
into the land, an island
forming from the silt. Yet still
all this night and all
the nights of our life the sea
stoking its blue shore,
patient, patient.


Denise Levertov

***

Le geste répété de la mer

Caressant son rivage bleu
tout au long de la nuit, patiente, patiente,
rhétorique entêtée qui jamais
ne persuade, les rochers ne voulant pas
être galets, les nuits et les jours et
les siècles s’écoulant avant que les galets
ne soient réduits en sable, le sable
enfin barrant le chemin de la mer
à l’intérieur des terres, une île
se formant du limon. Néanmoins
cette nuit toute entière et toutes
les nuits de notre vie la mer
caressant son rivage bleu,
patiente, patiente.
HP3

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dimanche 29 juillet 2018

E.G. - Edith, Danville, Virginia (1963)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Emmet Gowin (b.1941), élève de 1965 à 1967 d'Harry Callahan dont il fait sien le credo : la photographie est une prière.

E.G. - Edith, Chincoteague Island
(1966)
Natif de Danville, en Virginie, Gowin s'est d'abord fait remarquer par ses photographies intimistes de sa famille - surtout sa femme, Edith, et ses enfants -, et de son environnement.

"Je dois vous dire... Il y a des choses dans votre vie que vous serez seul à voir, des histoires que vous serez seul à entendre. Si vous ne les racontez pas ou ne les écrivez pas, si vous ne les photographiez pas, ces choses ne seront pas vues, ces choses ne seront pas entendues."

MF1
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dimanche 22 juillet 2018

Titien - L'homme au gant (c.1520)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Tiziano Vecellio, plus connu sous le nom de Titien ou Le Titien (c.1488-1576), peintre de l'école vénitienne - attachée à la couleur -, et l'une des trois grandes figures, avec Véronèse et Le Tintoret, de la Renaissance tardive.

Titien - La Vénus d'Urbin (1538)

Né dans une famille aisée de militaires et de juristes, celui qui deviendra le "portraitiste des princes" est placé à l'âge de 10 ans chez le mosaïste Zucato, à Venise. Cinq ans plus tard, il rejoint l'atelier de Bellini où il fait la connaissance de Giorgione avec qui il se lie d'amitié ; et le reste appartient à l'histoire. Impossible en quelques lignes de résumer sa carrière et sa vie. Est-ce exagéré de dire que le Titien, par sa maîtrise de la couleur, surpassait tous les peintres de son temps ? La chaleur illumine sa peinture, ses personnages sont irradiants de vie, son oeuvre est le testament d'un génie qui a laissé une marque ineffaçable dans l'histoire de l'art.