In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 4 février 2018

Matt Black - El Paso, Texas
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe documentaire américain Matt Black (b. 1970). Originaire de Californie, il y a grandi au cœur d’une région agricole marquée par la pauvreté, la sécheresse et l’exploitation des travailleurs migrants. Cet ancrage restera le fil conducteur de son travail.
Après avoir débuté comme photographe local, il adopte très tôt une démarche engagée, attentive aux inégalités sociales et aux réalités invisibilisées.
M.B. - Farm workers
camp Alpaugh 
CA (2014)

Son projet documentaire le plus connu, The Geography of Poverty (2015), dresse un atlas de la misère américaine : plus de 100 000 miles parcourus à travers les États-Unis pour documenter des centaines de communautés vivant en dessous du seuil de pauvreté. Cette photo ci-dessus, prise à El Paso, en est extraite.
The work of a photographer is to reveal hidden things.[...] You do a project like this because you hope it moves people, and you want to change the way people see. America doesn't understand America very well. My hope is that we can at least begin to see ourselves a little more clearly.
Le second cliché a été pris dans un baraquement d'ouvriers agricoles à Alpaugh, en Californie. La contamination des nappes phréatiques y est telle que l'on retrouve des niveaux très élevés d'arsenic et autres produits chimiques dans l'eau potable. Le taux de population vivant en dessous du seuil de pauvreté y est de 54%.
MK4

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samedi 3 février 2018

(A/U)
Une image et des mots.
« Quelle est donc, Lucilius, cette force qui nous entraîne dans un sens quand nous tendons vers un autre, et qui nous pousse du côté que nous voulons fuir? Nous flottons entre mille projets contradictoires: nous ne voulons rien d'une volonté libre, absolue, constante.
"C'est, dis-tu, l'esprit de déraison qui n'a rien de fixe, rien qui lui plaise longtemps."
Mais quand et comment nous arracher à son influence?»

Sénèque,  Lettre LII à Lucilius.

Il n'est rien
, écrit encore Sénèque dans une autre de ses lettres au gouverneur de Sicile, dont ne puisse triompher la persévérance.
KH1

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dimanche 28 janvier 2018

Winsor McCay - Little Nemo
Le vide-grenier du dimanche. L'habitude est prise, la dernière publication de janvier, qui correspond peu ou prou à la clôture du Festival de la bande dessinée d'Angoulême, est l'occasion pour moi de présenter un dessinateur - parfois aussi auteur - de BD de mon petit panthéon personnel.
Aujourd'hui l'américain Winsor McCay (1871-1934), que j'ai découvert il y a fort longtemps grâce à un ami patron d'un restaurant bordelais du quartier Saint Pierre que je fréquentais assidûment et qui s'appelait Le Soleil Noir.
Il ne saura pas que je lui en rends grâce ici mais je tenais à le faire.
W. McCay - Little Nemo

Winsor McCay est notamment - et surtout - l'auteur de Little Nemo in Slumberland, l'histoire créée en 1905 d'un petit garçon qui voyage chaque nuit au Pays du sommeil dont il doit rencontrer la princesse, fille de Morphée. Le dessin, l'histoire, les procédés narratifs sont un régal, et l'influence qu'a eu McCay sur la bande dessinée moderne est immense.

dimanche 21 janvier 2018

J. Heiden - New York (2014)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'américaine Jamie Heiden, artiste contemporaine installée dans le Wisconsin ; elle y vit dans une ferme  avec sa famille et sa petite ménagerie. Photographe de formation, elle s’est peu à peu tournée vers un travail de composition numérique ; sur son site, ICI, elle évoque l'importance de son travail à l'ordinateur, et les multiples manipulations - picturales et graphiques -auxquelles sont soumises ses photographies originales.
J. Heiden - Tree (2014)

Heiden se dit fascinée par le pouvoir narratif des images : ses paysages, souvent ruraux ou forestiers, sont habités d’arbres solitaires, de chemins qui se perdent ou de silhouettes fragiles. Les textures ajoutées – craquelures, transparences, halos – transforment la photographie en une sorte de tableau onirique. Ses œuvres, qualifiées parfois de photo-art ou de pictorialisme numérique, jouent sur une frontière mouvante : ce qui pourrait n’être qu’un cliché familier devient un espace de projection poétique. Jamie Heiden invite ainsi à « lire » ses images comme des histoires ouvertes, à la fois intimes et universelles. Simplicity is my inspiration, story is my goal.I love an open horizon or a lone tree, an abandoned house or an aged barn. It's this simplicity that more effectively sets the stage for narrative to begin inside the viewer's mind.
I hope my images start a story, make you stop and think of someone, someplace or sometime.
ML7

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Ganjifa moghol Le vide-grenier du dimanche. Deux Ganjifas , ces cartes d’un jeu ancien, originaire de Perse, qui a pris toute sa richesse en...