In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 6 août 2017

B. Rauhauser - O'Connells Lunch Counter, Detroit
(1964)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'américain Bill Rauhauser (1918-2017), qui s'est éteint le 29 juillet dernier, à 15 jours de son 100ème anniversaire, et que j'avais présenté en novembre 2012.

B. Rauhauser - Untitled (1960s)








"Il ne s'agit pas d'avoir la bonne exposition. Voir est important. Reconnaître le sens est ce qui compte. Votre intérêt pour la culture générale est ce qui importe. Si je pouvais tout recommencer c'est ainsi que j'enseignerais - les deux tiers de l'éducation d'un artiste devraient être l'histoire et la littérature. Si vous n'avez pas ça, vous manquerez le cliché."
JC2
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samedi 5 août 2017

Tom Colbie - Eternal recurrence
Une image et des mots. En mémoire des Stoïciens, de Nietzsche (La naissance de la tragédie) et de Claude François (Ça s'en va et ça revient), voici sur l'idée de l'éternel retour une oeuvre du canadien Tom Colbie.
Et pour l'accompagner, quelques lignes extraites de Histoire de l'infamie, Histoire de l'éternité (1936), de l'éternel Jorge Luis Borges.

Une de ces ténèbres, parmi les plus belles sinon les plus obscures, est celle qui nous empêche de préciser la direction du temps. La croyance commune veut qu'il s'écoule du passé vers l'avenir, mais la croyance contraire n'est pas plus illogique, celle que Miguel de Unamuno définit ainsi dans ces vers : "Nocturne, le fleuve des heures coule, depuis sa source qui est le lendemain Éternel."

HB1
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dimanche 30 juillet 2017

Dawoud Bey - Rebecca (1991)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Dawoud Bey (b.1953), reconnu comme un des photographes les plus novateurs et influents de sa génération.
Formé à la School of Visual Arts de New York, diplômé en photographie à l’Empire State College puis titulaire d’un master en beaux-arts à la Yale University School of Art, Bey explore depuis les années 1970 les dimensions identitaires et historiques de la communauté afro-américaine, donnant à ses sujets une présence à la fois forte et dignifiée.
D.B. - Harlem (2016)

Ses portraits, souvent réalisés en extérieur ou dans des contextes urbains, mêlent rigueur formelle et engagement social : chaque visage, chaque regard raconte une histoire et révèle les nuances d’une expérience collective. Mais Bey ne considère pas son travail comme de la photographie documentaire : même lorsqu'il s'inscrit, avec un regard politique, dans la démarche de la street photographyil fait poser ses sujets, parfois avec des accessoires, comme dans la série novatrice qu'il a consacrée à la vie quotidienne des habitants de Harlem.
"How can one visualize African American history and make that history resonate in the contemporary moment?". Cette interrogation résume la force du travail de Dawoud Bey, entre portrait intime, engagement social et réflexion sur l’histoire.

WD1
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dimanche 23 juillet 2017

A. Brasilier - Méditation (1995)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres d'André Brasilier (b.1929), personnalité de premier plan de la peinture figurative contemporaine.
Formé aux Beaux-Arts dans l’atelier de Maurice Brianchon, il obtient en 1953 le Premier Grand Prix de Rome et séjourne à la Villa Médicis de 1954 à 1957. Son frère Jean-Marie sera, quatre ans plus tard, également lauréat du Prix de Rome, mais en architecture.
A.B. - Les chevaux du soleil

Brasilier accorde une importance essentielle à la composition, condition selon lui pour qu’un tableau « tienne ». Sa peinture, qu’il qualifie de « transfigurative », ne cherche pas à reproduire le réel mais à le transposer dans un univers poétique où Gauguin, qu’il revendique comme « père spirituel », occupe une place fondatrice.
Le style d’André Brasilier, avec ses formes fluides, la délicatesse des couleurs et la poésie de ses paysages et figures, crée un univers où le réalisme se mêle à la rêverie. Pour celui qui contemple l'univers avec des yeux d'artiste, nous dit Bergson, c'est la grâce qui se lit à travers la beauté, et c'est la beauté qui transparaît sous la grâce.

Ganjifa moghol Le vide-grenier du dimanche. Deux Ganjifas , ces cartes d’un jeu ancien, originaire de Perse, qui a pris toute sa richesse en...