In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 26 mars 2017

Peter Gerdehag - The horseman (2014)

Le vide-grenier du dimanche. 
Deux clichés du photographe et cinéaste documentariste suédois Peter Gerdehag (b.1953).
Le premier est tiré d'un documentaire qu'il a consacré à Stig Anders Svensson, un fermier qui vit seul avec ses trois chevaux ardennais à Raskog, un petit village dans les montagnes de la Suède méridionale.

P. G. - Britt Georgsson (2011)



Le second est tiré du film "Women with cows".
On y partage la vie de Britt Georgsson, 79 ans, qui élève ses douze vaches dans une ferme du sud de la Suède, et de sa jeune soeur Inge, qui vit dans un petit village non loin. Chacune s'accroche à ce qu'elle aime le plus au monde, Britt à ses vaches, et Inge à sa soeur.

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dimanche 19 mars 2017

Marius Borgeaud - La chambre blanche (1924)
Le vide-grenier du dimanche. Deux toiles du suisse Marius Borgeaud (1861-1924).
C'est après avoir pendant dix ans dilapidé dans la vie parisienne la fortune léguée par son père en 1889, une décennie qui va se conclure par une cure de désintoxication au bord du lac de Constance, que Marius Borgeaud consacre sa vie à la peinture.

Marius Borgeaud - Les amis






"Il a cherché auprès d'une humanité populaire, humble et rustique le dépaysement nécessaire à tant d'artistes, les milieux et les êtres les plus étrangers à ce qu'il était lui -même de par ses origines sociales, son éducation...[.....] ... À tout bien considérer, que l'on ait pu confondre l'homme et son oeuvre dit mieux que tous les éloges à quelle exactitude d'expression l'artiste était parvenu. Il était difficile de faire plus vrai."
Georges Peillex, Marius Borgeaud, éditions Pierre Cailler, Genève 1962.
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samedi 18 mars 2017

Joey Skaggs - Le Portofess (1992)
Une image et des mots. L'image, c'est ce cliché du prankster américain Joey Skaggs (b.1945) se rendant en 1992 à la convention nationale démocrate.
Il s'y rend avec son confessionnal mobile, le Portofess, pour recueillir les confessions des politiciens.
Les mots sont d'Arrabal, extraits de sa pièce Le cimetière des voitures.

Dila. - Mais à quoi ça va-t-il nous servir d'être bons ?
Emanou. - Eh bien quand on est bon (il récite comme s'il avait appris une leçon par coeur), on ressent une grande joie intérieure, née de la paix de l'esprit dont on jouit lorsqu'on se voit semblable à l'image idéale de l'homme.
Dila, enthousiaste. - Tu le dis de mieux en mieux.
Emanou, fier. - Oui, je n'ai pas à me plaindre. je l'ai appris par coeur.
Dila. - Tu es rudement intelligent, toi : tu sais tout.
Emanou. - Pas tout, mais presque tout. Du moins les choses importantes, et toujours par coeur.
Dila. - Moi je crois que tu as en toi quelque chose de pas ordinaire... (Un temps.) Dis-moi un peu pour voir, tout ce que tu sais.
Emanou. - Eh bien je sais... à quoi ça sert d'être bon... Je sais jouer de la trompette... Je sais les mois de l'année sans en oublier un...
Dila. - Non ?
Emanou. - Si... je sais encore combien vaut chaque billet de banque... je sais les jours de la semaine par coeur aussi...
Dila. - Tu es merveilleux ! Et tu sais aussi penser et tout démontrer comme les gens importants ?
Emanou. - Oui, pour ça j'ai une méthode spéciale. Dis-moi de te démontrer ce qu'il y a de plus difficile.
Dila. - Démontre-moi que les girafes montent en ascenseur.
Emanou. - Les girafes montent en ascenseur parce qu'elles montent en ascenseur.
Dila, enthousiaste. - Comme c'est clair !
Emanou. - Je démontre tout aussi aisément.
Dila. - Tu es vraiment fort. (Un temps.) Et si je te demande de démontrer le contraire : que les girafes ne montent pas en ascenseur.
Emanou. - Ça serait encore plus facile : je n'aurais qu'à faire la même démonstration, mais à l'envers.
Dila. - Oh ! très bien ! Tu sais tout. Je te le dis : tu dois avoir quelque chose en toi, ou bien tu dois être le fils... (elle montre le ciel et dit gauchement)... de quelqu'un... de quelqu'un, disons, de très haut placé.

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