In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 9 octobre 2016

Tristram Hillier - The fisherman's chapel (1938)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'anglais Tristram Paul Hillier (1905-1983), membre du groupe d'artistes modernistes Unit One actif de 1933 à 1935 et mené par l'artiste protéiforme Paul Nash.
Formé à la Slade School of Fine Arts de Londres, il suit aussi les cours du soir de la Westminster School of Art. Puis il part à Paris, où il vivra jusqu'en 1940, pour y suivre à l'Académie Colarossi l'enseignement d'André Lhote, qui fera l'objet d'une prochaine publication.

T. H. - Flooded meadow (1949)

Dans la capitale il fait la connaissance de plusieurs membres du mouvement surréaliste, dont Giorgio de Chirico et Max Ernst qui vont particulièrement l'influencer.
Le monde surréaliste dans lequel nous invite la peinture de Tristram Hillier n'est étrange que d'une manière imperceptible, liée à une perspective inattendue, ou à la présence légèrement incongrue d'un objet abandonné - souvent à forte charge symbolique...
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dimanche 2 octobre 2016

F. Stein - Hole in the fence (1946)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe allemand Alfred Stein (1909-1967). Fils de rabbin né à Dresde, il y rejoint à l'âge de 16 ans les Jeunesses Socialistes. Sa thèse de doctorat en Droit, qu'il soutient à l'Université de Leipzig, est rejetée par les nazis, et en 1933 il se réfugie avec sa jeune épouse à Paris.
Ce sont ses clichés de la capitale française dans les années 30, où il documente les grèves et le Front Populaire, qui lui apporteront la renommée.

Fred Stein - NYC (1946)
Quand la guerre éclate, en 1939, il est interné dans un camp de la région parisienne mais parvient à s'en échapper. Parvenu à Marseille, il embarque sur un paquebot à destination de New York où il poursuit son oeuvre photographique, d'abord comme photographe de rue exalté par le cosmopolitisme de Big Apple, puis comme portraitiste d'intellectuels de qui il s'imposait de connaître l'oeuvre.
"Lorsque je croise quelqu'un, j'ai envie de connaître son histoire."

samedi 1 octobre 2016

Maynard Dixon - Forgotten man (1934)
Une image et des mots. L'image, ce tableau du californien Maynard Dixon. Les mots sont extraits d'un des livres qui, tous genres confondus, m'ont le plus profondément et durablement marqué, - si cette remarque présente quelque intérêt.

"[.....] Est-ce que tout ne tournait pas remarquablement mal ? Et de tous les côtés ! Un article en trois parties allait échouer pour le simple motif que je n'avais pas dans ma poche un bout de crayon de dix öre ! Et si je redescendais rue des Saules pour me faire rendre mon crayon ? Il me resterait encore le temps d'achever un bon morceau avant que le Parc fût rempli de promeneurs. Et puis tant de choses dépendaient de ce Traité de la connaissance philosophique, peut-être le bonheur de plusieurs hommes, on ne sait jamais."  Knut Hamsun, La faim (1890).
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dimanche 25 septembre 2016

A.S. - Above us (1890)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre australien Arthur Streeton (1867-1943). À la suite de Frederick McCubbin et de Tom Roberts (voir publication du 26 juin) - qui dit de sa peinture qu'elle est "emplie d'air et de lumière" -, il est une figure majeure de l' École impressionniste d'Heidelberg, un courant apparu à la fin du 19e siècle en réaction à la tradition picturale de l'époque victorienne.
Influencé par Turner, Streeton n'a fait que peu d'études artistiques, à l'exception des cours du soir qu'il a suivis de 1882 à 1887 à la National Gallery School, une institution privée fondée 15 ans auparavant et qui était alors la plus importante école d'art en Australie. Il y suit l'enseignement du peintre paysagiste suisse Louis Buvelot, dont l'apport à la peinture tient surtout à sa contribution à l'art australien en tant que mentor de certains membres de l'école de Heidelberg.

A.S. - Golden summer, Eaglemont
(1889)
Sa carrière prit son essor, cependant, après sa rencontre avec Tom Roberts ; avec lui, et avec Frederick McCubbin, il va peindre sur le motif les grands espaces australiens, leur chaleur et leur lumière... I sit here in the upper circle surrounded by copper and gold, and smile with joy under my fly net as all the light, glory, and quivering brightness passes slowly and freely before my eyes. Nothing happier than this. I shout and laugh at my immense wealth, all free and without responsibility. Who could steal this from me? No one.

SM3

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