In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 24 janvier 2016

Lutz Dille - Three in a window (1959)
Le vide-grenier du dimanche. À l'occasion de la sortie, il y a quelques semaines, du documentaire qui lui est consacré par le réalisateur Lucas Vernier, deux clichés du canadien d'origine allemande Lutz Dille (1922-2008).
"Behind the yellow door", c'est le portrait d'un artiste foutraque, aujourd'hui décédé, qui a consacré sa vie multiple à une unique obsession : photographier les gens dans les rues du monde.

L. Dille - Yorkville, Ontario (1965)
À l'âge de 17 ans il essaie de fuir l'Allemagne nazie à bicyclette mais, capturé, il est envoyé sur le front russe.
Après la guerre, avant d'émigrer au Canada, il vit un temps en France où il s'initie à la photographie de rue. Il y reviendra, et vivra près de 30 ans dans le Sud Ouest.
Ce vagabond loufoque a terminé son existence presque anonyme à Villeneuve-sur-Lot, dans le Lot-et-Garonne, entre potager, collages et chambre noire, à deux pas de ma maison.

dimanche 17 janvier 2016

A. Bocchi - Bianca en rose (1930)
Le vide-grenier du dimanche. Deux toiles de l'italien Amedeo Bocchi (1883-1976).
Troisième d'une fratrie de sept, il était destiné à seconder son père dans son métier de décorateur et, dans cette perspective, il fut inscrit à l'âge de 12 ans à l'Institut Royal des Beaux-Arts, à Parme. Sur les conseils de son professeur, après des résultats exceptionnels au diplôme, sa famille l'envoya étudier à Rome pendant trois ans, à l'École libre du nu de la Via di Ripetta.
Amedeo Bocchi a livré, durant les premières années du Novecento, quelques toiles qui montraient tout son goût pour la peinture sociale et témoignaient d'un véritable engagement.

A. Bocchi - Dans le parc (1915)





Puis il partit s'installer à Padoue pour y travailler à la restauration des fresques de la basilique Saint Antoine, et s'intéressa parallèlement à l'art du portrait.
Et ce sont deux portraits que j'ai choisi de présenter aujourd'hui; le premier, à l'atmosphère recueillie et intime, est celui de sa fille Bianca, disparue prématurément à l'âge de 26 ans.
MK2

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samedi 16 janvier 2016

Adrian Piper - Everything # 2.8 (2007)
Une image et des mots. Une oeuvre de l'artiste conceptuelle et philosophe américaine Adrian Piper (b.1948).
Les mots sont de Pascal Quignard, extraits de Critique du Jugement, paru l'an dernier chez Galilée.

La rancune de la société à l'endroit de celui qui ne la conteste même pas mais qui préfère doucement, en silence, à pas de souris, gagner la périphérie et trouver son abri et sa joie dans la solitude d'une grotte, ou de n'importe quel autre fourreau de pierres solitaire, apparaît dès les premiers textes qui furent écrits. [.....] Toute société déteste qu'on lui préfère la liberté. [.....] La société humaine ne veut pas être abandonnée des hommes qu'elle hiérarchise dans son étrange ruche appelée foire, ou appelée port, ou appelée château, ou appelée cité, ou appelée royaume, ou appelée État. Il y a bien pire que l'athéisme au regard de la société. La société supporte que l'on ne croie pas en Dieu. Elle ne supporte pas ceux qui ne croient pas en elle.
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dimanche 10 janvier 2016

M. MacDonald - Willow Wood (1909)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres, deux panneaux peints sur gesso de l'artiste britannique Margaret MacDonald MacKintosh (1864-1933), communément associée au mouvement de l'Art nouveau.

M.McD. - The May Queen (1900)
En 1890, lorsque sa famille s'installe à Glasgow elle s'inscrit avec sa soeur Frances à la Glasgow School of Arts; elles vont rapidement, avec trois camarades, former le collectif des Glasgow Girls, à l'univers très empreint de l'imagerie et du symbolisme du folklore celtique, sans grand succès.
Deux ans plus tard les deux soeurs font la connaissance de deux étudiants en architecture, Charles Rennie MacKintosh et Herbert MacNair, qui partagent avec elles la même sensibilité artistique et avec qui elles vont former le collectif  The Glasgow Four, .... et s'unir maritalement.

dimanche 3 janvier 2016

G.C. - L'Yerres, effet de pluie (1875)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres, deux tableaux de pluie,  du peintre impressionniste, et mécène, français Gustave Caillebotte (1848-1894), passionné comme Monet de jardinage et d'horticulture.
Après l'obtention d'une licence en droit, il entre en 1871 à l'atelier de Léon Bonnat où il rencontre Jean Béraud (qui fera l'objet d'une future publication). Il fait ensuite plusieurs voyages à Naples chez son ami Giuseppe de Nittis qui l'avait présenté à Degas. En 1873, il fait la connaissance de Monet.

G.C. - Paris, temps pluvieux (1878)
Issu d'une famille très fortunée et sans autre souci que celui de s'adonner à ses passions - peinture, nautisme, horticulture -, Caillebotte n'introduit aucun discours moral ni social dans son oeuvre.
Présenté au Salon de 1875, son tableau aujourd'hui le plus célèbre, Les raboteurs de parquet, est refusé par le jury au motif qu'il donne à voir quelque chose de trop trivial, une scène de la vie trop ordinaire pour mériter d'être représentée par une oeuvre d'art.

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