In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 8 novembre 2015

Liu Bolin - Suo Jia Cun
Le vide-grenier du dimanche. Pour vivre heureux vivons caché... Le matin du 16 novembre 2005, Liu Bolin découvre son atelier en ruines; les autorités chinoises viennent de démolir le village d'artistes de Suo Jia Cun.

Liu Bolin









Ce cliché de lui-même fondu dans les décombres est le point de départ d'une série intitulée "Hiding in the city". Son oeuvre désormais va devenir éloge de la dissimulation qui, on le sait depuis Machiavel, peut être une technique d'opposition politique. Les sages sans puissance, disait Tomaso Campanella, sont contraints de vivre comme les fous.
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samedi 7 novembre 2015

Alexey Titarenko
Une image et des mots. La photographie est de Alexey Titarenko, déjà présenté ici en 2010. Et pour aller avec, un extrait d'un petit ouvrage de Roger Caillois paru en 1977 chez Fata Morgana, Petit guide du XVe arrondissement à l'usage des fantômes.

"Il me vint à l'idée qu'on ne peut pas prendre en filature des humains, mais des simulacres qui leur ressembleraient. Je me souvins alors d'un conte de Léon-Paul Fargue, intitulé La drogue, que je tiens depuis longtemps pour un des chefs-d'oeuvre du fantastique moderne. Ce récit met en scène des êtres flottants, venus d'on ne sait quels limbes et reconnaissables à certains signes mystérieux.
Un jour, ils se sont brusquement condensés en un quartier écarté; un autre, ils s'évanouissent sans crier gare. Il s'affairent dans la cité, profitant de la distraction ou de l'indifférence générale, jusqu'au moment où un passant informé en aperçoit un et se décide à le prendre en chasse jusqu'à épuisement. Alors c'en est fait du malheureux. Il mincit, s'éclaircit, devient transparent, s'enfonce dans le sol, s'élève comme un ballon qu'un enfant a laissé s'échapper ou encore s'aplatit contre un mur poreux qui l'absorbe comme ferait un buvard.
Aucun ne résiste longtemps, il ne fait pas bon pour eux d'avoir été surpris en flagrant délit de "n'être pas des hommes"
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dimanche 1 novembre 2015

Henry Moore - Sea (1869)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'anglais Henry Moore (1831-1895), peintre de marines et de paysages. D'abord formé par son père il entre en 1853 à Londres à la Royal Academy Schools, la plus ancienne école d'art en Grande-Bretagne. 
En 1867, il rejoint la Society of British Artists dont il fera partie jusqu'en 1875.

H. Moore - The rainbow (1865)



Ses premières oeuvres sont principalement des représentations de la campagne anglaise, mais à partir de 1870 il s'est presque exclusivement consacré à la production de marines, où la mer parfois déserte est le seul sujet représenté.

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dimanche 25 octobre 2015

John Bulmer - série Black country (1960)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photo-journaliste anglais John Bulmer (b. 1938), grand admirateur d'Henri Cartier-Bresson et pionnier dans les années 60 de la photographie couleur, ce qui me donnera probablement l'occasion de lui consacrer un futur billet.

J.B. - Lonely pub, Yorkshire (1964)




C'est aussi à cette époque qu'il documente abondamment les régions minières d'Angleterre et du nord de la France, et c'est ce travail - en noir et blanc -, que j'ai choisi d'illustrer aujourd'hui avec ces deux beaux clichés. Une oeuvre d'art, disait Kant, n'est pas (nécessairement) la représentation d'une chose belle, mais la belle représentation d'une chose.
Pour en savoir plus sur John Bulmer et sur son travail, c'est ICI.

Markus Hartel - Sans titre Une image et des mots.  Aborder le sujet des idées, c'est rapidement traiter de leur échange et de leur parta...