In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 11 octobre 2015

E Curtis - Sioux indian chiefs on horseback (c.1905)
Le vide-grenier du dimanche. 
"Silence, vois comme la piste est belle", dit une parole Sioux.
Voici encore deux oeuvres du photographe ethnologue américain Edward Sheriff Curtis (1868-1952) déjà présenté ici en février 2011.

E.C. - Navajo Indians, Canyon de Chelly,
Arizona 
(1904)








Il est l'auteur d'une oeuvre colossale à la valeur inestimable, The North American Indian, qui réunit 40.000 clichés documentant les 80 tribus amérindiennes alors présentes sur le sol américain. À propos de ces peuples qu'il voyait s'évanouir - The vanishing race -, il écrivait ceci : Savoir s'intégrer respectueusement à l'univers des forêts ou des plaines, savoir reconnaître l'étincelle du sacré dans chaque parcelle de vie..., voilà l'essentiel de leur philosophie.
CJ2
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dimanche 4 octobre 2015

Howard Terpning
Among the spirits of the long-ago people (nd)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et illustrateur américain Howard Terpning (b.1927), une des figures majeures de la peinture historique américaine. Après avoir étudié à l'Academy of Fine Arts et à l'American Academy of Arts - deux écoles de Chicago -, il débute sa carrière comme apprenti chez l'illustrateur Haddon Sundblom, que je présenterai bientôt.

H.T. - Apache fire makers (nd)










Il se met ensuite à son compte pour se consacrer à la réalisation de couvertures de magazines et d'affiches publicitaires ou de cinéma (plus de 80 parmi lesquelles Les canons de Navarone, Docteur Jivago, Laurence d'Arabie...)
Ce n'est que dans les années 70 qu'il fait un choix décisif en décidant de se consacrer qu'à illustrer l'histoire, qui lui est chère, de l'Ouest américain et la vie des peuples natifs. Installé en Arizona, il étudie leurs cultures avec respect et intensité, cherchant à restituer sans folklore ni caricature leur quotidien, leurs combats, leur dignité. Ce qu'il peint des Indiens, avec une sobriété qui refuse le pittoresque, ce n'est pas leur exotisme : c'est leur humanité.
BM1
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samedi 3 octobre 2015

(A/U)
Une image et des mots.
"Les règles constituent la signification, écrit Wittgenstein, elles n'y répondent pas". Ce sont elles qui imposent une signification et in fine un sens, et génèrent parfois un problème d'application.
Contrairement à ce qu'il écrivait dans le Cahier bleu, on peut dire que d'une certaine façon la norme agit à distance; celle qui sépare la règle apprise de la règle appliquée.
Ce que dit Wittgenstein c'est qu'une règle ne nous mène nulle part si nous ne la mettons pas en actions dans le cadre d'usages partagés.
Une règle qui ne correspondrait à aucun usage accepté, ne serait d'ailleurs pas une règle.
Son action est toujours comme l'adaptation pratique d'un consensus à un élément contextuel. 
Il souligne donc que le sujet est libre de son action, dans le cadre de la liberté donnée par la règle et de celle, subjective, de ses choix, et que cette liberté lui permet même parfois de se tromper. Wittgenstein combat en fait toutes formes de transcendance: celles qui seraient imposées par un principe indépassable et celles qui s'imposeraient aux hommes à travers des définitions et des applications trop restrictives. Une règle ne peut être qu'un panneau indicateur et jamais une injonction rigide qui nous empêcherait de l'appliquer aux diverses situations qu'elle ne peut prévoir.
Jacques Lemaire-Charpentier, Ludwig Wittgenstein, philosophie, mathématiques et jeu des échecs, 2019.
ML6

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Ganjifa moghol Le vide-grenier du dimanche. Deux Ganjifas , ces cartes d’un jeu ancien, originaire de Perse, qui a pris toute sa richesse en...