In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 5 juillet 2015

A.S. - Invading new market
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du dessinateur américain Andy Singer (b/1965). Diplômé de la Cornell University, New York,  en Beaux-Arts et Histoire de l'Art il publie ses premiers dessins dans le journal étudiant de l'Université de Berkeley, Californie, puis rapidement dans de nombreux journaux américains et internationaux comme le New Yorker, le New York Times, Forbes, le Washington Post, le Boston Globe, etc..
A.S. - A corporate revolution (2015)

Auteur d'une oeuvre critique du monde moderne et de ses dérives, il a, comme beaucoup de dessinateurs satiriques et politiques été influencé par l'oeuvre du grand Robert Crumb. Avec un humour froid, incisif, sans pathos, Andy Singer nous tend un miroir à peine déformant d’un monde qui court à sa perte. Il vit aujourd'hui à Saint Paul, Minnesota, et certains de ses ouvrages sont disponibles en France, comme Ils m'énervent (mais je garde mon calme), publié en 2006 chez Berg International.

samedi 4 juillet 2015

Shirin Neshat - Série Fervor (2000)
Une image et des mots, ou l'apport de l'Islam dans la géométrie (et l'ensemble des mathématiques).
Le cliché est de la photographe iranienne Shirin Neshat, et il fait partie de sa série "Fervor."
Bienfaits de l'interculturalité. Cette "intéressante" composition géométrique, je l'associerai à un extrait de la contribution que le mathématicien et historien des sciences Ahmed Djebbar vient de publier dans  Pluralités culturelles et universalité des mathématiques - Actes du colloque (2015).
Cette étude, intitulée Les mathématiques arabes du VIIIe au XVe siècle, passerelles entre les cultures, porte sur le rôle du monde arabe, par la traduction des auteurs indiens et grecs, dans la diffusion des sciences et en particulier du savoir mathématique.

"Cette phase (l'auteur parle ici de la phase d'appropriation par le monde musulman des mathématiques savantes), qui a duré plus d'un siècle et demi, a connu une première impulsion officielle à la fin du VIIIe siècle lorsque le calife al-Mansûr (754-775) a pris la décision de financer la traduction d'un ouvrage astronomique écrit en sanskrit.
Il est intéressant de constater qu'à partir de ce fait avéré, et dans le but de magnifier la dynastie abbasside à travers certains de ses représentants, d'autres faits, en partie imaginaires ceux-là, ont été "fabriqués" par certains membres de l'élite bagdadienne pour promouvoir l'interculturalité et son rôle dans l'appropriation des sciences "étrangères".

À titre d'exemple, on peut évoquer ici le fameux rêve au cours duquel le calife al-Ma'mûn (786-833) aurait eu un échange avec Aristote (388-322 av. J.-C) sur la notion de bien. À l'issu de cet échange, le calife aurait pris la décision de financer toute action permettant de récupérer le savoir grec en vue de le redynamiser dans le contexte culturel arabe de l'empire musulman. Et, de fait, on assiste à partir de la fin du VIIIe siècle, à une dynamique nouvelle au cours de laquelle, transcendant les conflits latents, les obstacles culturels et linguistiques, des citoyens de toute confession et de toute origine culturelle se sont transformés en passeurs de savoirs et, en particulier, de savoirs mathématiques.
[.....]
La traduction des Coniques d'Apollonius a également été l'occasion d'une collaboration qui a transcendé les particularismes culturels et confessionnels. Ce sont les trois frères Banû Mûsâ (IXe s.), musulmans d'origine probablement persane par leur père mais un pur produit du milieu culturel arabe de Bagdad, qui ont financé la recherche, l'achat, puis la traduction d'ouvrages grecs qui intéressaient directement leurs recherches en géométrie."
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dimanche 28 juin 2015

Olli Kekäläinen - Echoes (2012)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du photographe finlandais Olli Kekäläinen (b.1981). Peu exposé hors de son pays, il poursuit depuis plus de vingt ans une quête discrète de l'invisible. On peut penser au minimalisme japonais tant ses compositions cultivent l’épure : impression de silence, de lenteur et de zénitude, la beauté est simple.

O.K. - A sparse bunch (2012)








Je n'en sais pas plus aujourd'hui qu'il y a deux ans (voir publication de février 2013), mais Olli Kekäläinen est tellement sympathique que c'est avec plaisir que je le présente à nouveau. Pour en voir plus de son oeuvre sans en apprendre plus sur lui, c'est ICI.
PV1
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dimanche 21 juin 2015

W. G. - Chant des hirondelles (nd)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Wu Guanzhong (1919-2010), né dans la province côtière de Jiangsu. Considéré comme l'un des plus grands peintres chinois contemporains, il a su réconcilier la tradition millénaire de la peinture à l'encre avec les recherches modernes venues d'Occident.
Après des études d'ingénieur, il entre aux Beaux-Arts de Hangzhou, où il suit l'enseignement du grand Lin Fengmian, pionnier du dialogue entre arts chinois et occidentaux. En 1947, il part pour Paris et se forme à l'École nationale supérieure des beaux-arts, où il découvre Braque, Cézanne, Utrillo, Van Gogh.

Wu Guanzhong - Rizières (nd)
Dès lors, Wu Guanzhong passe sa vie à bâtir un pont entre deux mondes : celui de la calligraphie et de la peinture de paysage classique chinoise, et celui de l'abstraction lyrique et du modernisme européen.
Il disait : « La beauté est l’âme de l’art, l’émotion est son sang », et toute son œuvre semble tendre vers cet équilibre fragile, où le trait calligraphique ouvre les paysages familiers à l'abstraction. En montrant que la modernité pouvait s’ancrer dans des racines anciennes sans les renier, Wu Guanzhong a ouvert une voie nouvelle pour l’art chinois du XXᵉ siècle. Revenu en Chine en 1950, il ne cessera jamais de produire, malgré la condamnation de son travail par la Révolution culturelle.
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MG1 ICI