PF4 |
In girum imus nocte et consumimur igni
dimanche 27 juillet 2014
dimanche 20 juillet 2014
A. Guillou - Jeune fille du Finistère (n.d.) |
Après un séjour à Paris où il suivra l'enseignement de Cabanel et rencontrera le grand peintre naturaliste Jules Bastien-Lepage, il revient en effet à sa Bretagne natale, déçu par le monde des arts de la capitale.
Il entraîne à sa suite de nombreux peintres parisiens, anglo-saxons, scandinaves..., qui pour certains se feront construire villas et ateliers dans la ville close ou près des plages, et c'est grâce à eux qu'en 1905 les remparts de la ville close seront classés alors qu'il était envisagé de les abattre.
La peinture académique de Guillou ne lui a jamais permis d'atteindre une renommée internationale, mais on ne peut pas rester insensible à l'humanité du regard qu'il porte sur les gens ordinaires de sa région, les travailleurs de la mer, et sur leur culture.
samedi 19 juillet 2014
Fritz Lang - You and me (1938) |
Une image et des mots. L'image c'est cette capture d'écran d'une scène de You and me, un film de Fritz Lang de 1938 paru en français sous le titre de Casier judiciaire. Pour les mots, j'y associe ce poème de Benedetti (voir aussi le film d'Eliseo Subiela, El lado oscuro del corazón (1992).
Táctica y estrategía.
“Mi táctica es mirarte
aprender como sos
quererte como sos
mi táctica es hablarte y escucharte
construir con palabras
un puente indestructible
mi táctica es quedarme en tu recuerdo
no sé cómo
ni sé con qué pretexto
pero quedarme en vos
mi táctica es ser franco
y saber que sos franca
y que no nos vendamos simulacros
para que entre los dos
no haya telón
ni abismos
mi estrategia es en cambio
más profunda y más simple
mi estrategia es
que un día cualquiera
no sé cómo
ni sé con qué pretexto
por fin me necesites”.
***
Tactique et stratégie (traduction d'Olivier Favier)
Ma tactique est de te regarder
d’apprendre comme tu es
de t’aimer comme tu es
ma tactique est de te parler
de t’écouter
de construire avec les mots
un pont indestructible
ma tactique est de m’arrêter dans ton souvenir
je ne sais comment
et je ne sais sous quel prétexte
mais de rester en toi
ma tactique est d’être honnête
et de savoir que tu es honnête
et que nous ne nous vendons pas
des simulacres
afin qu’entre nous deux
il n’y ait ni rideau
ni abysses
ma stratégie
en revanche est
plus profonde et plus
simple
ma stratégie est
qu’un jour quelconque
je ne sais comment
et je ne sais sous quel prétexte
tu auras besoin de moi.
no sé cómo
ni sé con qué pretexto
pero quedarme en vos
mi táctica es ser franco
y saber que sos franca
y que no nos vendamos simulacros
para que entre los dos
no haya telón
ni abismos
mi estrategia es en cambio
más profunda y más simple
mi estrategia es
que un día cualquiera
no sé cómo
ni sé con qué pretexto
por fin me necesites”.
***
Tactique et stratégie (traduction d'Olivier Favier)
Ma tactique est de te regarder
d’apprendre comme tu es
de t’aimer comme tu es
ma tactique est de te parler
de t’écouter
de construire avec les mots
un pont indestructible
ma tactique est de m’arrêter dans ton souvenir
je ne sais comment
et je ne sais sous quel prétexte
mais de rester en toi
ma tactique est d’être honnête
et de savoir que tu es honnête
et que nous ne nous vendons pas
des simulacres
afin qu’entre nous deux
il n’y ait ni rideau
ni abysses
ma stratégie
en revanche est
plus profonde et plus
simple
ma stratégie est
qu’un jour quelconque
je ne sais comment
et je ne sais sous quel prétexte
tu auras besoin de moi.
dimanche 13 juillet 2014
Sofie Ribbing - Boys drawing (1884) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de la suédoise Sofie Amalia Ribbing (1835-1894), membre de l'école de Düsseldorf, formée à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Suède, et spécialisée dans le portrait et les scènes de genre.
Par la suite, elle va suivre les enseignements du portraitiste Jean-Baptiste-Ange Tissier, à Paris, et du graveur Louis Gallait à Bruxelles. Le premier tableau, conservé au musée de Göteborg, est considéré, pour l'atmosphère que donne à la scène l'extrême douceur de la lumière, comme une oeuvre majeure de la peinture suédoise.
dimanche 6 juillet 2014
John Gutmann - Texas car (1937) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du peintre et photographe américain John Gutmann (905-1998). Natif de Breslau, alors en Allemagne et devenue aujourd'hui Wroclaw en Pologne, il étudie à l'Académie Nationale des Arts et Métiers, avant d'aller s'installer à Berlin en 1927.
Berlin était la plus grande ville du monde quand j'y vivais, à la fin des années 1920 et début des années 1930. C'était la ville la plus sophistiquée, la plus décadente, et elle attirait la plus puissante concentration de talents créatifs dans le monde. Cinéma, théâtre, arts, tout le monde y était...(in San Francisco Examiner, 1989).
Juif, il ne peut plus exposer ses peintures dans l'Allemagne devenue nazie, et émigre en 1933 aux États-Unis pour s'installer à San Francisco où il travaillera désormais comme photographe et photojournaliste (Time, Saturday Evening Post). Dès 1936, il va enseigner au San Francisco State College où il fondera le département de photographie.
On a dit de lui (le critique d'art Kenneth Baker dans le San Francisco Chronicle en 1997) qu'il était un émissaire du modernisme européen, qui avait apporté un nouvel angle de vision sur la scène américaine.
I photographed the popular culture of the United States differently from American photographers. I saw the enormous vitality of the country. [....] I was seeing America with an outsider's eye - the automobiles, the speed, the freedom, the graffiti...
samedi 5 juillet 2014
Mitsuo Shiraïshi, Labyrinth |
"Quand il y a un objet, il y a une signification, une ampleur, qui rajoute une voie d'interprétation. Ça parle trop! Le non-dit peut avoir davantage de sens. Comme en musique, ce ne sont pas toutes les notes qui sont importantes mais ce qui est entre les notes. Mais pour l'entendre, on a besoin de toutes les jouer."
Pour accompagner cette image, quelques mots de Samuel Beckett, extraits de L'innommable, publié en 1953 aux éditions de Minuit.
(...) il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer, il faut dire des mots, tant qu’il y en a, il faut les dire, jusqu’à ce qu’ils me trouvent, jusqu’à ce qu’ils me disent, étrange peine, étrange faute, il faut continuer, c’est peut-être déjà fait, ils m’ont peut-être déjà dit, ils m’ont peut-être porté jusqu’au seuil de mon histoire, devant la porte qui s’ouvre sur mon histoire, ça m’étonnerait, si elle s’ouvre, ça va être moi, ça va être le silence, là où je suis, je ne sais pas, je ne le saurai jamais, dans le silence on ne sait pas, il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer.
Pour accompagner cette image, quelques mots de Samuel Beckett, extraits de L'innommable, publié en 1953 aux éditions de Minuit.
(...) il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer, il faut dire des mots, tant qu’il y en a, il faut les dire, jusqu’à ce qu’ils me trouvent, jusqu’à ce qu’ils me disent, étrange peine, étrange faute, il faut continuer, c’est peut-être déjà fait, ils m’ont peut-être déjà dit, ils m’ont peut-être porté jusqu’au seuil de mon histoire, devant la porte qui s’ouvre sur mon histoire, ça m’étonnerait, si elle s’ouvre, ça va être moi, ça va être le silence, là où je suis, je ne sais pas, je ne le saurai jamais, dans le silence on ne sait pas, il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer.
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