In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 21 juillet 2013

D. Lyon - Big Barbara, Chicago (1965)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Danny Lyon (b.1942).
Très engagé, diplomé de l'Université de Chicago en Histoire et Philosophie, il a largement documenté les principaux événements relatifs aux campagnes du Civil Rights Movement auxquels il s'est impliqué à partir de 1962.
D. L. - West 39th Street, NYC (1980)

C'est à la suite de son travail sur le Outlaws Motorcycle Club, des bikers de Chicago de qui il a partagé la vie de 1963 à 1967, qu'il est invité à rejoindre Magnum Photos. Toute son approche marque son adhésion aux principes du New Journalism ;
à la différence du journalisme traditionnel dans lequel le professionnel s'efface derrière les faits, celui-ci se caractérise par une approche subjective, immersive, et même "littéraire" du sujet traité.
I feel totally responsible for what I see. I feel totally responsible for what I photograph.
You put a camera in my hand, I want to get close to people. Not physically close, emotionally close, all of it.

PF3
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samedi 20 juillet 2013

P. Bonnard - La table servie sous le tilleul (1920)
Une image et des mots. Un tableau de Bonnard, qui me rappelle ces quelques lignes de Pierre Michon, extraites de Vies minuscules (1984) :

Ces arbres savoureux sont aimés des abeilles ; et leur puissant murmure qui s'amplifiait dans le soir semblait la voix même de l'arbre, son aura de massive gloire : Ainsi devaient vrombir les anges devant Ézéchiel prosterné.
TH1

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dimanche 14 juillet 2013

Chaloner Woods - Freedom (1930s)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du britannique Chaloner Woods (1903-1986), témoin élégant d’une Angleterre d’après-guerre en train de se redéfinir entre tradition et modernité. Représentant en friandises devenu photographe de mode et de publicité, il fonde avec sa femme Mary le bientôt renommé Chaloner Woods Studio. Il photographie des hommes en costumes, des femmes en tailleur, l’esthétique, les visages et les postures d’une époque...

Ch.W. - Lipstick check (1955)
Je ne connais pas très bien son travail - la photo de mode n’est pas un domaine qui m’est familier - mais j’aime beaucoup ces deux images. Assez, en tous cas, pour avoir eu envie de les présenter ici. Il ne faut pas, comme le disait à peu près William Blake, nous enfermer nous-même jusqu'à ne plus rien voir qu'à travers les fissures étroites de notre caverne.
La première photo, prise en 1930, s’intitule Freedom. Une femme marche sur une plage, la nudité à peine voilée par un drap de bain qu'elle laisse flotter dans le vent, le corps en mouvement, presque dansant. L’image est simple, mais pleine d'élan..., à une époque de profonde instabilité économique mais où le spectre d’un nouveau conflit mondial n’a pas encore pris forme. La seconde, qui date de 1955, est beaucoup plus construite : deux femmes concentrées sur une partie de jeu d’échecs dont les pièces sont des bâtons de rouge à lèvres. Le jeu est sérieux mais l’image, en couleurs, est malicieusement absurde. C’est le théâtre d’une féminité désormais saisie comme objet de consommation - prémices d’une société nouvelle, celle des Trente Glorieuses et de l’imaginaire publicitaire en plein essor.
TW1
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dimanche 7 juillet 2013

Alexander Deïneka - Donbass (1947)
Le vide-grenier du dimanche. Deux toiles du  peintre et illustrateur soviétique Alexander Deïneka (1899-1969), vaillant représentant du réalisme socialiste.
Il étudie au Lycée d'Art de Kharkov (aujourd'hui Kharkiv en Ukraine) et, soutenant la révolution russe, il s'engage en 1919 dans l'Armée Rouge. Par la suite il part étudier aux Vkhoutemas où il rencontre le poète Vladimir Maïakovski.

A. Deïneka - Femme lisant (1943)





Il réalise sa première grande oeuvre historico-révolutionnaire en 1929, La défense de Pétrograd, et devient en 1931 membre de l'Association des artistes prolétariens.
"L’artiste doit parler de son temps", affirmait-il. Sa peinture enthousiaste de sportifs vigoureux et d'ouvriers ardents à la tâche exprime toute sa ferveur révolutionnaire et sa foi en des lendemains qui chantent, même si certaines de ses peintures s'éloignent du discours idéologique pour laisser place à des scènes plus touchantes.

Phil Greenwood - Leaf fall (1979) Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du graveur et aquafortiste gallois Philip Greenwood (b.1943). I...