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BS3 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 12 février 2012
dimanche 5 février 2012
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O. Redon - Cinq papillons (1912) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux œuvres du peintre et graveur français Odilon Redon (1840–1916), figure singulière du symbolisme.
Né à Bordeaux, il entame de brèves études aux Beaux-Arts de la ville, mais se détourne vite d’un enseignement académique qu’il juge trop rigide.
Il se forme alors en grande partie seul, nourri par la découverte de l’estampe japonaise, les œuvres de Gustave Doré ou de Gustave Moreau, mais aussi par la littérature, la philosophie, les sciences...
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O.R. - La barque mystique (1890) |
samedi 4 février 2012
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(A/U) |
Il y a suffisamment d'indices sur cette photographie dont j'ignore l'auteur pour nous permettre de déterminer si ce monsieur aux souliers bien cirés est un tapeur de vitre parisien ou un "knocker-upper" londonien.
Peu importe, car cet office depuis longtemps disparu était - ici et là-bas - le même : de la main ou du bout d'une perche, il s'agissait de taper de bon matin au carreau de qui avait la veille demandé à être réveillé.... ou de qui devait l'être pour prendre son tour à l'usine.
Le poème qui suit est de Roberto Juarroz, extrait de Poésie verticale.
Llamamos desde un lado de la puerta,
desde afuera hacia adentro.
Después llamamos desde el otro lado,
desde adentro hacia afuera.
Aguardamos entonces las respuestas
y no llega ninguna.
Tal vez cada respuesta esté esperando a la otra.
***
On frappe d'un côté de la porte,
du dehors vers dedans.
Puis on frappe de l'autre côté,
du dedans vers dehors.
On attend alors les réponses
et aucune n'arrive.
Il se peut que chaque réponse
attende l'autre.
Peu importe, car cet office depuis longtemps disparu était - ici et là-bas - le même : de la main ou du bout d'une perche, il s'agissait de taper de bon matin au carreau de qui avait la veille demandé à être réveillé.... ou de qui devait l'être pour prendre son tour à l'usine.
Le poème qui suit est de Roberto Juarroz, extrait de Poésie verticale.
Llamamos desde un lado de la puerta,
desde afuera hacia adentro.
Después llamamos desde el otro lado,
desde adentro hacia afuera.
Aguardamos entonces las respuestas
y no llega ninguna.
Tal vez cada respuesta esté esperando a la otra.
***
On frappe d'un côté de la porte,
du dehors vers dedans.
Puis on frappe de l'autre côté,
du dedans vers dehors.
On attend alors les réponses
et aucune n'arrive.
Il se peut que chaque réponse
attende l'autre.
dimanche 29 janvier 2012
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Reg Smythe - Andy Capp |
Le premier, créé par Reg Smythe (1917-1998), je l'ai découvert je crois dans l'irremplaçable et irremplacé Charlie Mensuel, en même temps que Lil'Abner et bien d'autres... C'est Andy Capp, que Flo attend invariablement avec le rouleau à pâtisserie quand il rentre du pub..
Le second, bien plus glorieux, est un héros plus avouable :
Battler Britton était une création du dessinateur Geoff Campion et du scénariste Mike Butterworth, mais de nombreux dessinateurs européens ont collaboré à ses aventures. Parmi eux, un certain....... Hugo Pratt !
Battler Britton était une création du dessinateur Geoff Campion et du scénariste Mike Butterworth, mais de nombreux dessinateurs européens ont collaboré à ses aventures. Parmi eux, un certain....... Hugo Pratt !
samedi 28 janvier 2012
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F. de Knibbergen - Paysage de dunes (1665) |
Une image et des mots. La peinture hollandaise est source de silence, disait Claudel....
J'ai pensé à ce beau paysage du hollandais François de Knibbergen (1596-1674) après avoir lu dans le n°165 de Poétique un bel article de Cyril Le Meur, intitulé "Le silence du texte" et dont voici un extrait.
Le silence dont je parle n'est pas l'antagonique de la parole ni de la "langue naturelle", mais l'envers radical de tout ce qui a fait bruit et spectacle dans la généalogie de l'humanité. Le silence corollaire des "choses utiles" de Bonaventure d'Argonne, le silence coextensif au travail social millénaire, dont on sait qu'il est parfaitement indit et inécrit... le silence des esclaves.
Georges Bataille a dit fort bien que toute notre culture était issue non des faits d'armes, non des poèmes, des illuminations, des harangues, des transcriptions bénédictines ou des manières de cour, mais du labeur immémorial et quotidien des hommes et des femmes au travail, ce qui est dire, pendant des milliers d'années, des esclaves. La reproduction silencieuse de leur existence, au long de centaines de générations, a mobilisé toutes les ressources de l'esprit humain.
En silence, ils ont résolu presque tous les problèmes posés à l'humanité. Comparé à leur silence, le bruit des salves, des trônes et des oraisons ne fut que pétarade stérile et babillage d'enfants. La civilisation humaine fut créée par une humanité effacée, disparue dans la pliure de l'Histoire ; nous sommes faits de ce formidable silence.
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