In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

dimanche 2 octobre 2011

Elliott Erwitt - Robert & Mary Frank
Valence, Espagne
 
(1952)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'américain Elliott Erwitt (b.1928). Né à Paris de parents russes, il a 12 ans lorsque sa famille part s'installer aux États-Unis. 

E. E. - USA, North Carolina (1950)

C'est à la suite de sa fameuse photo USA, North Carolina, aussi connue sous le titre de Segregated water fountain, qu'il a intégré l'agence Magnum, en 1953, à l'invitation de Robert Capa.
Pour moi, la photographie est un art de l'observation. Il s'agit de trouver quelque chose d'intéressant dans un endroit ordinaire... Je me suis rendu compte que cela avait peu à voir avec ce que vous voyez, mais tout à voir avec la façon dont vous le voyez.

AG1
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samedi 1 octobre 2011

Papyrus d'Hounefer (ca 1275 av. J.-C.)
Une image et des mots. Où il sera question du poids de l'âme...
Si l’on en croit les conclusions que le Dr Duncan McDougall a tiré de ses expériences, dont le New York Times s’était fait l’écho le 11 mars 1907, le poids de l’âme est précisément de 21,3 grammes (3/4 d’once).

Mais le Livre des Morts égyptien décrit ainsi la cérémonie, présidée par Osiris, de la pesée de l’âme : le cœur du défunt, siège de la conscience,  est placé sur le plateau d’une balance tandis que sur l’autre se trouve une plume d’autruche, symbole de Maât, déesse de la vérité et de la justice. Si le cœur est plus lourd, si le défunt a vécu dans le mal, il est livré à Ammit, dévoreuse des âmes impures. L'image, c'est donc cette représentation de la pesée de l'âme en présence d'Osiris, sur le papyrus d'Hounefer, conservé au British Museum (le récit de la cérémonie se lit de droite à gauche).

Les mots sont un extrait d'une nouvelle d'André Maurois, Le peseur d'âmes (1931) :
"Il éteignit l’électricité et mit en marche l’appareil. Aussitôt le petit noyau allongé brilla de son éclat doux de nébuleuse. [….] Je me mis à compter lentement. Un... deux… trois... quatre... J’arrivais à cinquante quand je vis paraître un brouillard bleuâtre. Il me sembla d’abord informe et comme épars sur toute la largeur du faisceau.
Mais ce stade fut si court que je ne pus l’observer. Tout de suite la fumée se trouva condensée en une masse laiteuse, longue à peu prés de quatre pouces, dont le bas était horizontal et dont le sommet arrondi suivait la courbe de la cloche.
Cette masse n’était pas immobile, ni homogène. On y voyait des courants plus clairs et plus foncés.
Je ne pourrais mieux vous la décrire qu’en vous demandant d’imaginer des fumées de cigarette d’épaisseurs et de couleurs légèrement différentes, superposant leurs spires et leurs anneaux jusqu’à former un objet aux contours bien définis.
- Docteur, dit la voix de Gregory, effrayée... Docteur, Docteur... Vous voyez cet oeuf de lumière?
"

dimanche 25 septembre 2011

Gerard Exupery - Suzy (1975)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Gerard Exupery, deux photos  prises dans le métro new-yorkais.

G.E. - 86th Street kiss (1977)

De lui, le critique Mark McQueen dit ceci :" Gerard Exupery is one of those people who always has something to say. He has an uncanny talent for prying poetry out of the banalest of topics [....]. He has always managed to distill the chaos of life in New York down to concise, sometimes profound, but always original reflections on the human condition".
CD1
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dimanche 18 septembre 2011

Vero Cristalli - Love wall (for John) (2011)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de la française Véro Cristalli (b.1965), inscrites dans une démarche artistique très urbaine, entre peinture, collage et graffiti..., et dans un univers culturel évocateur des grandes icônes du rock et du cinéma..

Véro Cristalli - The wall (2010)













Ses oeuvres, porteuses de messages griffonnés, sont marquées par l'urgence, une fiévreuse spontanéité ...
"Peindre est pour moi le seul moyen d'expression et de révolte capable de me faire accepter ma condition humaine."

samedi 17 septembre 2011

Václav Chochola - Ráno (1973)
Une image et des mots. Où est la société de tous les hommes ? où est la nécessité entre eux de tous les hommes ? où est la cité de tous les hommes ? écrivait Paul Claudel.
Pour aller avec ce cliché du photographe tchèque Václav Chochola (1923-2005), voici un court poème de Claude Sernet (1902-1968), Être en cause :

Je vois, j'entends, je parle
Je vois pour les muets
J'entends pour les aveugles,
Je parle pour les sourds.

Le monde étant le monde
- Aveugle, sourd, muet -
Je vais où je demeure
Mais je ne tremble plus.

JP4 ICI