In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 4 septembre 2011

A.Y - Suma Beach at night

Le vide-grenier du dimanche. Deux gravures sur bois de la période Taishō du japonais Arai Yoshimune (1873-1945), dans le style Shin hanga.
Son style était caractérisé par l'utilisation de lignes délicates et de couleurs subtiles, ainsi que par son attention aux détails et à la composition.
A.Y. - Moon and Suma Beach

Le Shin-hanga est une manifestation de l'esprit japonais, écrivait l'historien de l'art Oliver Statler, grand spécialiste de la culture et de l'art japonais.
C'est une poésie qui, parmi tant d'autres choses, exprime la beauté de la nature, le respect du passé, l'amour des plaisirs simples et la joie de vivre.
Haïku, art du jardin (nihon teien), calligraphie (shodō), gravure sur bois... Où, mieux que dans l'art japonais, trouve-t-on une alliance plus juste entre l’épure et la profondeur, le dépouillement et l’intensité ?

ML3

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dimanche 28 août 2011

F. Horvat - Boxing boys, London (1955)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'inclassable et passionnant Frank Horvat, dont j'ai déjà publié une photographie en octobre 2009. Né en 1928, c'est sa rencontre avec Cartier-Bresson qui sera déterminante dans l'affirmation de sa vocation pour la photographie. "Je n'ai pris aucune photo sans avoir été influencé par Henri Cartier-Bresson", disait-il.
Son style, marqué par une grande liberté de composition et une attention aux instants furtifs, révolutionne la photographie de mode en y insufflant un naturalisme proche du reportage ; le cliché publié en 2009 en est une illustration.
Frank Horvat
Ladies of the Salvation Army, London
(1959)

Mais aujourd'hui, c'est le Frank Horvat photojournaliste que j'ai choisi de présenter, avec ces deux photos qui illustrent de belles valeurs : le courage, la combativité, le fair-play, et le souci d'autrui.
Une bonne photo, c'est une photo que l'on ne peut pas refaire. [...] Une photo doit être imprévisible, et tout ce qu'il y a dedans doit être nécessaire.
RM1

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dimanche 21 août 2011

Z. D. - Lotus and mandarin ducks
(1947)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du chinois Zhang Daqian (1899-1983). La première, une encre sur papier estimée à deux millions de dollars US,  s'est vendue cette année dix fois plus cher chez Sotheby's Hong Kong, et Zhang Daqian détrône Picasso au rang des artistes les mieux cotés.
À Picasso justement, avec qui il échange à propos du grand Qi Baishi, Zhang Daqian dit ceci...

" C'est que voyez-vous le pinceau chinois est très différent du pinceau occidental. Il peut être aussi bien souple que ferme, s'imbiber d'une immense ou d'une infime quantité d'eau, en restant toujours extrêmement maniable sur le papier.

Z. D. - Mount Emei (c.1950)
C'est uniquement grâce à lui que l'artiste peut composer ses peintures en tirant parti des cinq teintes de l'encre de Chine :
le sec (jiao), le concentré (nong), l'épais (zhong), le clair (dan), le dilué (qing). Bien utilisées, ces cinq nuances peuvent à elles seules représenter toutes les matières, les couleurs, les lumières de ce monde..."
Le Mont Emei, dans la province du Sichuan, est la plus haute des quatre montagnes sacrées du bouddhisme en Chine. Elle est traditionnellement considérée comme bodhimanda, lieu de l'éveil.
BI2

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