In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 19 juillet 2009

H. List - Bicycles at the sea (1930)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe allemand Herbert List (1903-1975).
Né à Hambourg dans une famille de négociants en café, il débute dans la photographie à la fin des années 1920 lors de voyages en Amérique centrale, avant de se consacrer pleinement à cet art après une rencontre décisive en 1930 avec Andreas Feininger qui lui offre son premier appareil professionnel.
H. List - Liguria (1936)

List sera ensuite influencé par les travaux du Bauhaus et les artistes du courant surréaliste ; de Chirico, en particulier, avec sa pittura metafisicasera pour lui une influence déterminante.
Éloge de la spontanéité ... Les photos que j'ai prises spontanément - avec une sensation de béatitude, comme si elles avaient longtemps habité mon inconscient -, ont souvent été plus puissantes que celles que j'ai péniblement composées. J'ai saisi leur magie comme au passage.
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samedi 18 juillet 2009

James Brenan - The finishing touch (1876)
Une image et des mots. Ce beau tableau du peintre irlandais James Brenan (1837-1907), dont l’œuvre mêle réalisme discret et sensibilité sociale, vaut aussi pour sa dimension documentaire. 
Après la Grande Famine qui a frappé l'Irlande au milieu du 19ème siècle, des millions d'Irlandais ont émigré vers les États-Unis. Double sens du titre, The finishing touch, où l'on voit ici un père de famille, infirme, poser sa main sur la "travel box" de son enfant alors que le peintre en lettres finit d'y inscrire son nom et sa destination : O'Connor, New York.
Les mots auxquels j'ai pensé pour accompagner ce tableau sont de Voltaire, extraits de son Dictionnaire philosophique (1764).

Prêtres idiots et cruels ! À qui ordonnez-vous le carême ! Est-ce aux riches ? Ils se gardent bien de l'observer. Est-ce aux pauvres ? Ils font carême toute l'année. Le malheureux cultivateur ne mange presque jamais de viande et n'a pas de quoi acheter du poisson. Fous que vous êtes, quand corrigerez-vous vos lois absurdes ?

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dimanche 12 juillet 2009

A. Statler - Subway Station, NYC (1960s)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du peintre et photographe américain Alfred Statler (1916-1984). 
Il sert dans une unité photographique pendant la Seconde guerre mondiale puis, de retour à New York, intègre la Cooper Union, une école privée progressiste fondée sur l’égalité d’accès et inspirée du modèle français de l'École Polytechnique. 

A.S. - New York street night scene
(1950s)



Son fondateur, le politicien philanthrope Peter Cooper, souhaitait une grande école qui fût accessible à tous selon leurs mérites, indépendamment de la race, du sexe, de la religion, de la richesse ou du statut social. 
Après un séjour de deux ans à Paris avec son épouse, où il va étudier la peinture auprès de Fernand Léger, Statler revient dans sa ville natale. Il va s'y consacrer à la photographie de rue et collaborer avec les plus grandes publications : Life, The Saturday Evening Post, The New York Times, Times Magazine... Le travail de Statler, bien que moins connu que celui de ses contemporains comme W. Eugene Smith ou Gordon Parks, reste une contribution importante à l’histoire du photojournalisme. Il sera sélectionné en 1955 par Edward Steichen pour l’exposition itinérante The Family of Man.

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