In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 5 avril 2009

Paul Martin - Tramp (1896)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe anglais, d'origine française, Paul Martin (1864-1944), figure pionnière de la photographie documentaire, de rue, et de nuit. Il naît en France, mais la guerre franco-prussienne et la misère poussent sa famille à émigrer en Angleterre en 1872, alors qu'il est encore enfant.
P.M. - Big Ben (1896)

Il y poursuit sa scolarité, avec un bref retour en France pour achever ses études à Châlons-sur-Marne, avant de devenir apprenti graveur sur bois entre 1880 et 1883. 
L’année suivante, il acquiert son premier appareil à plaques sèches.
À la fin des années 1890, il utilise un appareil portatif pour photographier sur le vif la vie urbaine - ouvriers, passants, enfants ou vacanciers -, à une époque où ce type d’images était encore très rare. Il est l’un des premiers à documenter ainsi, de manière spontanée, la vie quotidienne des classes populaires, sur les plages de Yarmouth comme dans les rues de Londres.
Paul Martin s’impose alors comme un acteur important de l’évolution de la photographie à la charnière du XXe siècle. Son regard préfigure les grands courants du photojournalisme et de la photographie humaniste, et influencera durablement les photographes documentaires des générations suivantes.

SM1
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samedi 4 avril 2009

photo PhP
Une image et des mots. L'image, c'est une photo prise dans le Périgord, quelque part entre Jumilhac et Sarlat...

Vladimir. – Il faut revenir demain.
Estragon. – Pour quoi faire ?
Vladimir. – Attendre Godot.
Estragon. – C’est vrai. (Un temps) Il n’est pas venu ?
Vladimir. – Non
Samuel Beckett, En attendant Godot (1952)

dimanche 29 mars 2009

A. Warhol - Flowers serie (1974)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste américain Andy Warhol (1928-1987), figure majeure du Pop Art
C'est au cours de sa formation, de 1945 à 1949, au Carnegie Institute of Technology de Pittsburgh, qu'il adopte la technique du dessin tamponné.
Il s'installe ensuite à New York et va travailler comme dessinateur publicitaire pour des magazines comme Glamour, Vogue, ou encore Harper's Bazaar...

A. Warhol - Living-room (1948)
Parmi ses oeuvres les plus emblématiques, il y a bien sûr ses sérigraphies de Marilyn, des soupes Campbell, ou d'autres sujets encore - une technique qu'il adopte dès 1963 -, ou même sa fameuse représentation du dollar américain qu'il aimait ouvertement, lui qui toute sa vie a fait le grand écart entre l'underground new-yorkais et la jet-set du show business international.
J'ai commencé dans l'art commercial et je veux finir avec une entreprise d'art [....], être bon en affaires c'est l'entreprise d'art la plus fascinante, gagner de l'argent est un art, et les affaires bien conduites sont le plus grand des arts (cité dans le Hors-série que Télérama vient de lui consacrer).
Une grande partie de son travail me laisse plutôt indifférent, mais j'aime beaucoup les deux tableaux que voici. Le premier fait partie d'une série pour laquelle Warhol s'est inspiré d'un catalogue de papiers peints et de l'ouvrage Interpretative Floral Design consacré par Mrs Russ Stoz aux arrangements floraux. Le second est un pastel que Warhol a réalisé, alors qu'il était encore étudiant, d'après le souvenir qu'il avait du living-room de son enfance à Pittsburgh.

HB1

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dimanche 22 mars 2009

Alex Webb - Old Havana (2000)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'américain Alex Webb (b.1952), membre de Magnum depuis 1974 et collaborateur de revues comme Geo ou le National Geographic.
Ses images sont complexes, souvent saturées de couleurs et d'une sorte de tension narrative. Formé à la photographie et à la littérature, il commence par employer le noir et blanc, avant d’adopter la couleur au début des années 1980 - un tournant décisif après plusieurs voyages marquants en Haïti et en Amérique latine..

A.W. - Agua Prieta, Mexico (2001)
Il photographie les rues, les frontières, les marges : lieux de passage, de tension ou d’attente, où cohabitent violence, beauté, absurdité ou silence. « La rue est un théâtre, je tente d’y saisir la poésie du désordre. » Alex Webb soulignait un jour que dans le domaine du photo-journalisme la plupart des clichés lui semblaient vouloir "dire" quelque chose, ce qui après tout paraît plutôt normal... 
Pourtant, lui affirmait qu'il ne cherchait pas à montrer les choses, mais plutôt à les explorer, à "poser des questions", comme s'il se situait dans un espace en tension entre le monde du journalisme et le monde de l'art. Son œuvre s'inscrit bien dans une tradition documentaire, mais avec une dimension esthétique et symbolique qui le distingue nettement. I have always felt that a lot of the most interesting work, not just mine but other people's, falls into the nether area, somewhere between the worlds of documentary and photojournalism - two very vague words -, and the world of art. I think a lot of street photography falls into this nether area.

RP1 ICI