In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 9 novembre 2008

H. Rigaud
Autoportrait au turban
(1698)
Le vide-grenier du dimanche. Du portrait, Diderot disait qu'il était une lettre de recommandation écrite dans une langue commune à tous les hommes.
En voici deux, du grand portraitiste Hyacinthe Rigaud (1659-1743), et le premier des deux - celui que je préfère -, est le sien.
H. Rigaud - Louis XIV
(1701)

Et puisqu'un roi n'est roi qu'en peinture, (c'est ce qu'affirme en 1690 l'abbé Furetière dans son Dictionnaire universel contenant généralement tous les mots français tant vieux que modernes), voici son fameux portrait de Louis XIV, "roi des arts", en costume de sacre.

dimanche 2 novembre 2008

G. Tice - Telephone booth, 3 a.m., Rahway, NJ
(1974)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain George Tice (b.1938), qui s'est attaché avec son travail en noir et blanc à saisir l'essence des paysages urbains et ruraux de l'Amérique.
Il a commencé à s'intéresser très jeune à la photographie, dès l'âge de 14 ans, et a fréquenté la Newark School of Fine and Industrial Arts ; il a ensuite suivi l'enseignement de Minor White à Rochester, dans l'État de New York.
À partir de 1962 il travaille comme photographe indépendant et collabore à diverses publications comme Life ou Time magazine ; il enseigne aussi la photographie à la Parsons School of Design de New York.

G.T. - Ideal Diner, Perth Amboyn, NJ
(1980)
Rues désertes, bâtiments désolés voire abandonnés, figures humaines absentes ou éparses et qui ne paraissent jamais affairées....., des photographies toujours soigneusement composées de George Tice émane souvent une atmosphère délicate de solitude et de nostalgie.
To me, photography is an art of observation. It's about finding something interesting in an ordinary place...  I've found it has little to do with the things you see and everything to do with the way you see them.

samedi 1 novembre 2008

Vermeer - L'astronome (c.1668)
Une image et des mots. Pour aller avec le merveilleux Astronome (c. 1668) de Vermeer, voici quelques lignes de l'irremplaçable Alexandre Vialatte. Elles sont extraites de son Antiquité du grand chosier, un recueil de ses indispensables chroniques écrites entre 1950 et 1970.

Le soleil est vieux comme Hérode. Les écritures les plus cunéiformes en font déjà mention sur des murailles de briques dans les terrains qui contiennent des villes mortes. 
Le pâtre chaldéen fut le premier à le signaler dans les déserts d'Asie Mineure où il gardait le mouton à queue plate. D'ailleurs, plus le soleil brille sur le désert de Chaldée (où naquit toute astronomie), plus le mouton a la queue plate. C'est un effet de la dessication.
Le soleil est donc le père du mouton à queue plate dont l'origine se perd elle-même dans la nuit des temps. C'est chiffrer son antiquité.
Elle est reconnue par tous les bons esprits. Sans le soleil, jamais le Breton n'aurait pu peindre de "Bruyères au soleil couchant". Phorcypeute le Microchire dit de lui le plus grand bien dans ses ouvrages posthumes. Chyme l'Environnaire le vante.

Et c'est ainsi qu'Alexandre est grand.

dimanche 26 octobre 2008

Th. Robinson - Autumn

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre américain Theodore Robinson (1852-1896), associé au mouvement impressionniste. Né dans le Vermont et élevé dans le rural Wisconsin, il part étudier l'art à New York, puis à Paris où il devient ami avec Claude Monet et Camille Pissaro, entre autres...
Théodore Robinson est particulièrement apprécié pour ses représentations de la campagne française et des zones rurales de la Nouvelle-Angleterre.

Th.R. - On the canal
Disparu prématurément à l'âge de 44 ans, il est aujourd'hui considéré, pour ses oeuvres aux couleurs sourdes et douces, comme une figure majeure de l'impressionnisme américain.
"In painting, as in life, it is the little things that count. The subtle nuances of color, light, and form that can make all the difference between a good painting and a great one".

FL1

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samedi 25 octobre 2008

Anonyme - Zoo du Bronx, NYC (1963)
Une image et des mots. Cette photo, L'animal le plus dangereux du monde, a été publiée avec l'autorisation de la New York Zoological Society dans l'Illustrated London News du 8 juin 1963.

L'homme vient du singe, dit-on, et il va au cimetière. Telle serait sa zoologie. Que fait-il en chemin ? De tout. Des zigzags, l'école buissonnière. [.....] Ces zigzags constituent l'Histoire. Mais d'autres fois il va tout droit, il court, il fonce, il se bouscule, et il pousse son voisin devant lui, en lui tenant l'épée dans les reins. Et c'est encore bien plus l'Histoire. Bref on le sent capable de tout. C'est un monsieur qui ne se refuse rien. Il tue, il pille, il voit le diable au pied de son lit. On se demande ce que fait l'homme de son âme immortelle.
Alexandre Vialatte, Les champignons du Détroit de Behring (1990).

RA1
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