In girum imus nocte et consumimur igni

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jeudi 5 décembre 2024

J. Vermeer - Le géographe (c.1669)

Le vide-grenier du dimanche. Deux chefs-d'oeuvre de Vermeer (mais est-ce que Vermeer n'a pas peint que des chefs-d'oeuvre ?) déjà présenté en juin et novembre 2008.

J.V. - Le verre de vin (1661)


dimanche 27 mars 2022

M. van Dokkum - A man's world

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et illustrateur néerlandais Marius van Dokkum (b.1957). Né en 1950 à Zwolle, il a étudié à à l'Académie chrétienne des arts visuels de Kampen et s'est fait un nom avec ses compositions souvent teintées d'humour, qui capturent des moments de la vie quotidienne avec une touche de satire sociale.

M. van Dokkum - Poulailler (2004)



Son travail témoigne d'une attention particulière aux détails, avec une palette de couleurs enjouées et pleines de vie. Parmi ses influences, il cite aussi bien Henk Helmantel (dont j'aime beaucoup les natures mortes) et Maarten 't Hart (le peintre, pas l'écrivain) que des maîtres anciens tels que Rembrandt, Hans Holbein, Jan Steen ou encore Vermeer.
Il s'est dit aussi énormément fasciné par Velázquez, grand humoriste de la cour du roi d'Espagne Philippe IV comme en témoigne son fameux autoportrait de 1643.

dimanche 10 octobre 2021

F. McCubbin - The letter (1884)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre australien Frederick McCubbin (1855-1917), un des cofondateurs de la Heidelberg School (voir sept. 2016), que l'on désigne aussi sous le nom d'impressionnisme australien. 
Le courrier, missive officielle ou billet doux, est un motif récurrent dans l'histoire de la peinture. Forcément illisible pour le spectateur (ou le "regardeur" comme disait Marcel Duchamp), la lettre consacre l'intime ; elle est un élément empli de mystère dont le sens, le contenu, restent à deviner dans l'attitude de celui ou celle qui en prend connaissance, dans l'expression de son visage, ou dans le contexte de sa lecture.... 

F. McCubbin - Down on his luck (1889)
De celle qui donne son titre à ce tableau, puisqu'elle est décachetée - ou relue - à la faveur d'une promenade solitaire, on a envie d'imaginer qu'elle porte un message intime, et qui s'adresse au coeur de cette élégante jeune femme.
Quant au second tableau, il nous donne à voir un swagman, un de ces travailleurs saisonniers itinérants qui sillonnaient l'Australie dans les grandes périodes de dépression économique - comme aux États-Unis le faisaient les hobos chantés par Woody Guthrie -, leurs maigres possessions enroulées dans ce qui leur servait de couche (le swag, ou bedroll) pour dormir à la belle étoile.

samedi 1 novembre 2008

Vermeer - L'astronome (c.1668)
Une image et des mots. Pour aller avec le merveilleux Astronome (c. 1668) de Vermeer, voici quelques lignes de l'irremplaçable Alexandre Vialatte. Elles sont extraites de son Antiquité du grand chosier, un recueil de ses indispensables chroniques écrites entre 1950 et 1970.

Le soleil est vieux comme Hérode. Les écritures les plus cunéiformes en font déjà mention sur des murailles de briques dans les terrains qui contiennent des villes mortes. 
Le pâtre chaldéen fut le premier à le signaler dans les déserts d'Asie Mineure où il gardait le mouton à queue plate. D'ailleurs, plus le soleil brille sur le désert de Chaldée (où naquit toute astronomie), plus le mouton a la queue plate. C'est un effet de la dessication.
Le soleil est donc le père du mouton à queue plate dont l'origine se perd elle-même dans la nuit des temps. C'est chiffrer son antiquité.
Elle est reconnue par tous les bons esprits. Sans le soleil, jamais le Breton n'aurait pu peindre de "Bruyères au soleil couchant". Phorcypeute le Microchire dit de lui le plus grand bien dans ses ouvrages posthumes. Chyme l'Environnaire le vante.

Et c'est ainsi qu'Alexandre est grand.