In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 10 octobre 2021

F. McCubbin - The letter (1884)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre australien Frederick McCubbin (1855-1917), un des cofondateurs de la Heidelberg School (voir sept. 2016), que l'on désigne aussi sous le nom d'impressionnisme australien. 
La lecture d'une lettre est une scène volontiers représentée par les peintres ; Vermeer à lui seul, pour ne parler que de la peinture hollandaise du XVIIe, l'a abondamment mise en scène ; l'échange épistolaire était alors marqueur d'un niveau d'instruction élevé.
Forcément illisible pour le spectateur, le courrier est un élément empli de mystère dont le sens, le contenu, restent à deviner dans l'attitude de celui ou celle qui en prend connaissance, dans l'expression de son visage, ou dans le contexte de sa lecture.... De celle lettre, puisqu'elle est décachetée - ou relue - à la faveur d'une promenade solitaire, on a envie d'imaginer qu'elle porte un message intime, et qui s'adresse au coeur de cette élégante jeune femme.

F. McCubbin - Down on his luck (1889)

Le second tableau nous donne à voir un swagman, un de ces travailleurs saisonniers itinérants qui sillonnaient l'Australie dans les grandes périodes de dépression économique - comme aux États-Unis le faisaient les hobos chantés par Woody Guthrie -, leurs maigres possessions enroulées dans ce qui leur servait de couche (le swag, ou bedroll) pour dormir à la belle étoile.

samedi 1 novembre 2008

Vermeer - L'astronome (c.1668)
Une image et des mots. Pour aller avec le merveilleux Astronome (c. 1668) de Vermeer, voici quelques lignes de l'irremplaçable Alexandre Vialatte. Elles sont extraites de son Antiquité du grand chosier, un recueil de ses indispensables chroniques écrites entre 1950 et 1970.

Le soleil est vieux comme Hérode. Les écritures les plus cunéiformes en font déjà mention sur des murailles de briques dans les terrains qui contiennent des villes mortes. 
Le pâtre chaldéen fut le premier à le signaler dans les déserts d'Asie Mineure où il gardait le mouton à queue plate. D'ailleurs, plus le soleil brille sur le désert de Chaldée (où naquit toute astronomie), plus le mouton a la queue plate. C'est un effet de la dessication.
Le soleil est donc le père du mouton à queue plate dont l'origine se perd elle-même dans la nuit des temps. C'est chiffrer son antiquité.
Elle est reconnue par tous les bons esprits. Sans le soleil, jamais le Breton n'aurait pu peindre de "Bruyères au soleil couchant". Phorcypeute le Microchire dit de lui le plus grand bien dans ses ouvrages posthumes. Chyme l'Environnaire le vante.

Et c'est ainsi qu'Alexandre est grand.

JP4 ICI