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HP1 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 13 avril 2008
dimanche 6 avril 2008
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Carl Gustav Nelson - Central Park (1934) |
Je ne sais rien de lui qui vaille que je l'ajoute à cette publication, malgré des demandes de renseignements à son sujet auprès du SAAM, restées à ce jour sans réponse. Ayons l'habitude de nous taire sur ce que l'on ignore, disait sagement Sophocle.
samedi 5 avril 2008
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Gravure de Abraham Ortelius (1527-1598) |
La gravure est l’oeuvre du cartographe et géographe belge Abraham Ortelius (1527-1598), communément considéré l’inventeur du premier atlas moderne : le Theatrum Orbis Terrarum imprimé à Anvers en 1570.
« En quête d’épreuves nouvelles, et au moment même où je désespérais d’en rencontrer, l’idée me vint de me jeter sur la littérature utopique, d’en consulter les « chefs d’œuvre », de m’en imprégner, de m’y vautrer.
À ma grande satisfaction, j’y trouvai de quoi rassasier mon désir de pénitence, mon appétit de mortification. Passer quelques mois à recenser les rêves d’un avenir meilleur, d’une société « idéale », à consommer de l’illisible, quelle aubaine !
Je me hâte d’ajouter que cette littérature rebutante est riche d’enseignements, et, qu’à la fréquenter, on ne perd pas tout à fait son temps. On y distingue dès l’abord le rôle que joue, dans la genèse des événements, non pas le bonheur, mais l’idée de bonheur, idée qui explique pourquoi, l’âge de fer étant coextensif à l’histoire, chaque époque s’emploie à divaguer sur l’âge d’or. Qu’on mette un terme à ces divagations : une stagnation totale s’ensuivrait.
Nous n’agissons que sous la fascination de l’impossible : autant dire qu’une société incapable d’enfanter une utopie et de s’y vouer est menacée de sclérose et de ruine. »
Cioran, Histoire et utopie, 1960.
dimanche 30 mars 2008
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Z. S. - Autoportrait au foulard (1911) |
Étant donné que - très logiquement - je ne publie ici que des artistes que j'aime ou/et qui m'intéressent, j'ai une fois de plus eu bien du mal à choisir les deux oeuvres présentées.
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Z. S. - Panier avec des sardines (1930) |
Pour le second tableau, j'ai été très tenté par sa Terrasse à Collioure (sans doute aussi un autoportrait si l'on en juge par la présence du carton à dessins), mais finalement ce sera ce beau panier de sardines.
samedi 29 mars 2008
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Willem van de Poll - Place Blanche (1936) |
Une image et des mots. Voici une bien belle photo de la Place Blanche avec son Moulin Rouge, par le photographe de presse néerlandais Willem van de Poll.
Si l'on regarde attentivement sous l'enseigne allumée au bas de l'affiche Cinzano, on peut lire le nom du bar Cyrano. C'était dans les années 20 un des cafés dans lesquels André Breton "faisait la révolution".
Comment résister au plaisir d'associer à ce cliché un extrait traduit d'une lettre adressée - en anglais, ICI - par Frida Kahlo, le 16 février 1939, à son amant le photographe Nickolas Muray, alors qu'elle séjourne à Paris pour y exposer ses oeuvres ?
Comment résister au plaisir d'associer à ce cliché un extrait traduit d'une lettre adressée - en anglais, ICI - par Frida Kahlo, le 16 février 1939, à son amant le photographe Nickolas Muray, alors qu'elle séjourne à Paris pour y exposer ses oeuvres ?
Bon, quand tout a été plus ou moins réglé, comme je te l'ai expliqué, Breton m'a dit il y a quelques jours que l'associé de Pierre Colle, un vieux bâtard et fils de pute, avait vu mes tableaux et considéré que deux seulement pouvaient être exposés parce que le reste était trop choquant pour le public !! J'aurais pu tuer ce type et le bouffer ensuite, mais je suis tellement dégoûtée par toute cette affaire que j'ai décidé de tout envoyer au diable et de me tirer de ce foutu Paris avant de devenir dingue. Tu n'as pas idée du genre de salauds que sont ces gens. Ils me donnent envie de vomir. Ils sont si "intellos" et pourris que je ne peux plus les supporter. C'est vraiment trop pour moi. Je préfèrerais m'assoir par terre au marché de Toluca pour vendre des 'tortillas' que d'avoir encore affaire à ces putains d'"artistes" parisiens. Ils passent des heures à se réchauffer leur précieux derrière dans les cafés, à parler sans discontinuer de "culture", d'"art", de "révolution", et ainsi de suite, en se prenant pour les dieux du monde, en délirant sur les choses les plus absurdes et en polluant l'atmosphère avec des théories et des théories qui ne deviennent jamais réalité.
Le lendemain matin, ils n'ont rien à manger chez eux vu qu'aucun ne travaille, et ils vivent aux crochets d'un tas de riches vieilles peaux qui admirent le "génie" de ces "artistes". De la merde et rien que de la merde, voilà ce qu'ils sont. Je ne vous ai jamais vus, ni Diego ni toi, perdre votre temps en stupides commérages et en discussions "intellectuelles"; voilà pourquoi vous êtes de vrais hommes et pas des "artistes" bidon. Bon sang ! Ça valait le coup de venir, rien que pour voir pourquoi l'Europe est en train de pourrir, et pourquoi tous ces gens - des bons à rien - sont la cause de tous les Hitlers et Mussolinis. Je te parie ma vie que je vais haïr cet endroit et ses gens jusqu'à la fin de mes jours. Il y a chez eux quelque chose de tellement faux et irréel que ça me rend dingue.
Je dois avouer que je n’ai jamais vraiment accroché à ce qu’elle peint, mais j’aime assez ce qu’elle écrit.
dimanche 23 mars 2008
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J. Brack - First daughter (1955) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre australien John Brack (1920-1999). Il fait partie, aux côtés de Charles Blackman, des frères Arthur et David Boyd, de Robert Dickerson, de John Perceval et de Clifton Pugh, du groupe des Antipodéens, formé pour affirmer l'importance de l'art figuratif en réaction à l'expressionnisme abstrait américain.
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J.B. - North Balwyn tram terminus (1954) |
What I'm interested in in painting is people, of course, principally, how they live, how they behave, how they get the faces they deserve, how they can bear to put up with a life which seems so curiosly tragic.
dimanche 16 mars 2008
Cette larme, qui perle à l'oeil de Saint Jean, c'est un détail de la "Descente de croix", une commande de la confrérie des arbalétriers pour leur chapelle de Louvain, en Belgique.
Peinte vers 1435, elle est l'oeuvre du primitif flamand Rogier van der Weyden (aka Rogier de la Pasture, c.1400-1464), un des trois grands fondateurs de la peinture flamande du 15e siècle avec Jan van Eyck et Robert Campin (dit le Maître de Flémalle) chez qui il entre très jeune en apprentissage.
Cette merveille fait partie des 14 chefs-d'oeuvre du Prado (visibles ICI) numérisés en ultra-haute définition par Google Earth, rendant ainsi formidablement visibles le moindre coup de pinceau et la moindre craquelure.
En miniature aussi (cliquer pour agrandir), pour admirer encore la virtuosité du peintre, les larmes du personnage féminin situé derrière Saint Jean. Il s'agit de Marie Cléophas, demi-soeur de la Vierge.
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