In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 16 mars 2008

Le vide grenier du dimanche.
Cette larme, qui perle à l'oeil de Saint Jean, c'est un détail de la "Descente de croix", une commande de la confrérie des arbalétriers pour leur chapelle de Louvain, en Belgique.









Peinte vers 1435, elle est l'oeuvre du primitif flamand Rogier van der Weyden (aka Rogier de la Pasture, c.1400-1464), un des trois grands fondateurs de la peinture flamande du 15e siècle avec Jan van Eyck et Robert Campin (dit le Maître de Flémalle) chez qui il entre très jeune en apprentissage.

Cette merveille fait partie des 14 chefs-d'oeuvre du Prado (visibles ICI) numérisés en ultra-haute définition par Google Earth, rendant ainsi formidablement visibles le moindre coup de pinceau et la moindre craquelure.
En miniature aussi (cliquer pour agrandir), pour admirer encore la virtuosité du peintre, les larmes du personnage féminin situé derrière Saint Jean. Il s'agit de Marie Cléophas, demi-soeur de la Vierge.
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dimanche 9 mars 2008

I. C. - Morning mist (1911)
Le vide-grenier du dimanche. Au lendemain de la Journée internationale des droits des femmes, deux clichés de la photographe américaine, et militante féministe, Imogen Cunningham (1883-1976).
Imogen Cunningham reçoit une éducation atypique : son père, libre-penseur, veille lui-même à son instruction jusqu’à ses huit ans, avant qu’elle n’intègre l’école. Après le lycée, en 1903, elle poursuit ses études à l’université de Washington à Seattle, se spécialisant en chimie tout en étudiant la physique, la littérature, l’allemand et le français. C’est au cours de sa deuxième année, inspirée par une amie fascinée par le travail de la portraitiste Gertrude Käsebier, qu’elle découvre la photographie et suit ses premiers cours.
En 1905, elle reçoit son premier appareil photo et, de 1907 à 1909, elle perfectionne son apprentissage auprès du célèbre photographe Edward S. Curtis.

I.C. - The unmade bed (1958)
Beauty in photography is not just about capturing a technically perfect image ; it's about capturing the essence of your subject. It's about telling a story through your pictures.

Le premier cliché témoigne de l'influence qu'ont eue à ses débuts les tenants de la photo-secession, en particulier les pictorialistes, pour qui la photographie doit avant tout être une oeuvre  d'art.
Il s'agit d'un des deux tirages du même autoportrait. Le tirage clair présenté ici est intitulé "Morning mist and sunshine"; le tirage sombre, "In moonlight".
Pied-de-nez ? Dans son second cliché, Imogen Cunningham, la photographe scandaleuse du corps nu, nous donne à voir son absence.
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dimanche 2 mars 2008

G.T. - Femme jouant du théorbe (1658)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre de genre néerlandais Gerard Terburgh (1617-1681), dit le Jeune, parfois orthographié Gerard ter Boch. Originaire de Zwolle, il est formé par son père, lui-même artiste, avant de voyager très jeune à travers l'Europe, notamment en Italie, en Espagne et en Angleterre. Terburgh est souvent associé à l'âge d’or de la peinture hollandaise, mais il occupe une place à part, plus discrète que celle d’un Rembrandt ou d’un Vermeer, et pourtant tout aussi subtile.
Il peint les intérieurs bourgeois, les scènes tranquilles de la vie quotidienne, mais avec une retenue particulière : des instants où quelque chose affleure - doute, attente, désir, renoncement...

Gerard Terburgh
Adriaan Pauw arrivant à Munster (1646)

Évidemment j'aime beaucoup ces deux tableaux.
Le premier nous donne à voir une jeune femme qui joue du luth pour son soupirant ; devant elle, un cahier de chansons, un cadeau courant à cette époque entre deux amoureux.
Le second a valeur documentaire : il nous montre l'arrivée à Munster, en 1646, de l'envoyé néerlandais Adriaan Pauw en 1646, dans le cadre des négociations commencées en 1641 et qui aboutiront en janvier 1648, avec le Traité de Münster, à la fin de la guerre de Trente Ans et à la guerre de Quatre-Vingts Ans (aussi appelée Révolte des Pays-Bas).

samedi 1 mars 2008

Anonyme - McAuley Cremorne Mission
Times Square NYC
(1985)
Une image et des mots. Conservé à la New York Historical Society, ce cliché fait partie de la collection de Eugene Gordon.
Dieu mort, restent les hommes, écrit Camus dans "L'homme révolté", c'est-à-dire l'histoire qu'il faut comprendre et bâtir.

Pour aller avec cette image, voici quelques lignes de l'écrivain suédois Stig Dagerman.
Je peux reconnaître que la mer et le vent ne manqueront pas de me survivre et que l'éternité se soucie peu de moi. Mais qui me demande de me soucier de l'éternité ?
[....] car à la vérité, il n'existe pour moi qu'une seule consolation qui soit réelle, celle qui me dit que je suis un homme libre, un individu inviolable, un être souverain à l'intérieur de ses limites.
Stig Dagerman, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (1952).

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Albert Rieger - Clair de lune Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et photographe autrichien Albert Rieger (1834-1905), form...