In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0
Affichage des articles dont le libellé est new topographics. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est new topographics. Afficher tous les articles

dimanche 10 juin 2018

John Schott - Route 66 motels (1973)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain John Schott (b. 1944). Formé à la Rhode Island School of Design puis à l’Université de Chicago, il est surtout connu pour cette série Motels réalisée en 1973, publiée plus tard dans la collection emblématique New Topographics.
"La route mère, le chemin de la fuite", comme la décrit John Steinbeck dans Les raisins de la colère.
J..S. - Route 66 motels (1973)

Avec cette série, John Schott donne à voir l'architecture unique et le charme des motels qui bordaient jadis cette route mythique. Beaucoup sont aujourd'hui tombés en ruine ou ont été démolis, et ces images sont un précieux témoignage d'une époque révolue. Schott s'inscrit ainsi dans la tradition des grands photographes des routes américaines, comme Robert Frank, William Eggleston, ou Stephen Shore, qui ont documenté les paysages et la culture américaine à travers des pare-brise de voitures. Mais il l'a fait avec une rigueur documentaire qui annonce le regard distancié de New Topographics ; et ses motels deviennent alors moins des étapes de voyage que des emblèmes d’un paysage moderne en train de disparaître.

dimanche 16 mai 2010

S. Shore - Beverly Boulevard, Los Angeles (1975)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'américain Stephen Shore (b.1947), pionnier de la photographie couleur dite « vernaculaire » aux États-Unis. Dès 1972, il joue un rôle décisif dans la reconnaissance de cette approche comme art à part entière.. Photographe précoce, il entre dans la collection permanente du MoMA à seulement 14 ans grâce à Edward Steichen, alors directeur du département photo. À 17 ans, il fréquente l'atelier de la Factory d’Andy Warhol, documentant son effervescence artistique. 

S. Shore - Room 125, West Bank Motel
Idaho Falls
(1973)
C'est dans les années 1970 que Shore marque l’histoire : influencé par Walker Evans, il entreprend plusieurs voyages à travers les États-Unis, photographiant motels, stations-service, parkings, vitrines, banlieues, dans une esthétique rigoureusement frontale. Son regard est neutre, sans hiérarchie des sujets : une radicalité alors peu admise dans le monde de l’art.
Car tout, pour Stephen Shore, mérite d’être photographié : les architectures banales, les lieux ordinaires, le visage prosaïque de l’Amérique.
Un jour qu'il montrait à son amie photographe Hilla Becher toute une série de photos d'avenues ..
"Alors Stephen, comme ça tu as l'intention de photographier toutes les avenues ?".
"Non, Hilla, c'est ce que toi tu veux faire.. Moi je veux photographier la quintessence de l'avenue".
Ce travail - notamment American Surfaces (1972) et Uncommon Places (1973–81) -, s’inscrit dans la lignée des artistes de la New Topographics, mais avec une approche plus immersive et picturale : usage du grand format, de la lumière naturelle, de cadres soigneusement construits.
Il cite souvent le Bauhaus ou Eugène Atget parmi ses influences.
Avec les deux séries précédemment citées, Stephen Shore impose la couleur comme un outil documentaire crédible et à part entière (elle était jusqu’alors réservée à la publicité ou aux loisirs) et ouvre la voie à des photographes comme William Eggleston, Joel Sternfeld ou Alec Soth.
Son œuvre a redéfini notre manière de regarder le banal.

Ganjifa moghol Le vide-grenier du dimanche. Deux Ganjifas , ces cartes d’un jeu ancien, originaire de Perse, qui a pris toute sa richesse en...