In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 20 août 2011

F. Woodman - House # 3, Rhode Island  (1976)
Une image et des mots. Naissance des fantômes...., un cliché de la photographe américaine Francesca Woodman (1958-1981), et quelques lignes extraites de la nouvelle Les nuits blanches (1848), de Dostoïevski. 

Et vous vous demandez vous-même : Où sont passés tes rêves ? Et vous hochez la tête et vous vous dites : Comme les années s'envolent vite ! Et vous vous demandez encore : Qu'as-tu fait de tes années ? Où as-tu enterré la meilleure part de toi ?  As-tu vécu ou non ? Attention, vous dites-vous, attention, tout sur terre s'éteint.

samedi 30 août 2008

F.W. - Self portrait, Providence, Rhode Island (1976)
Une image et des mots. L'image, c'est un des plus de cinq cents autoportraits de la photographe américaine Francesca Woodman, sur qui je reviendrai probablement.
Pour aller avec, j'ai pensé à ce célébrissime poème en prose de Baudelaire, Enivrez-vous. Après tout, c'est aussi ce à quoi voudrait modestement inviter ce blog.

Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi ? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise. Mais enivrez-vous !

Et si quelque fois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, 'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge ; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, ou de vertu, à votre guise.

JP4 ICI