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| Billy Dihn - Untitled |
Le vide grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Billy Dinh (b.1990), originaire de Philadelphie, que j’ai découvert récemment sur les réseaux sociaux, où il est très actif. Enfant, il se passionne pour le dessin et la peinture avant de se tourner, presque par hasard, vers la photographie — d’abord comme moyen de garder des souvenirs, puis comme un véritable mode d’expression.
Inspiré par Saul Leiter (voir déc.2013, déc.2014, fév.2019), Harry Gruyaert (août 2009, août 2015, janv.2023), Fan Ho (mai 2009, août 2016), et les peintures réalistes d’Edward Hopper (juin 2011, sept.2018), Dinh développe un style où se rencontrent observation attentive, sens narratif et lumière cinématographique.
La plupart de ses images sont prises dans les grandes villes – Inde, Vietnam, Éthiopie ou New York, où il vit désormais – et se distinguent par une maîtrise remarquable des couleurs, des ombres et des reflets. Il lui arrive, dit-il, d’attendre longuement qu’une scène se compose d’elle-même, jusqu’à ce que surgisse l’instant juste. Ce que j’aime dans ses photographies, c’est cet équilibre entre spontanéité et construction, entre hasard - "purgatoire de la causalité", disait Baudrillard - et précision.

