Ange au creux d'une main (Kurdistan) |
Un objet surprenant chez l'une comme chez l'autre de ces deux civilisations de cavaliers nomades, et d'autant plus dissonant si l'on admet que la première représentation connue d'un ange ailé, celle qui figure sur le Sarcophage de Sarigüzel, autrement dit "Sarcophage du Prince", dans la région d'Istanbul, est attribuée à l'époque de l'empereur romain Théodose Ier (379-395).
On y voit, sur chacun de ses flancs, deux anges en vol qui portent le monogramme du Christ dans une guirlande circulaire.
J'ignore donc la véritable nature et l'origine de cette main gauche au creux de laquelle repose un ange. Si c'est la main de Dieu, c'est celle de la justice, car la droite est celle de la miséricorde.
Pour l'accompagner, voici quelques lignes de Benito Pérez Galdós, extraites de son roman Misericordia.
"En marchant, en marchant tout doucement, mon fils, on va d'un bout du monde à un autre, et si d'un côté nous profitons du bon air et de la vue de choses nouvelles, de l'autre nous sommes convaincus que c'est partout la même chose. Chacune des parties du monde - une supposition - c'est comme le monde en bloc ; c'est-à-dire qu'à n'importe quel endroit où vivent des hommes par exemple, ou des femmes, si tu veux, il y a de l'ingratitude et de l'égoïsme ; il y a aussi ceux qui commandent et qui forcent la volonté des autres. C'est pourquoi nous ne devons faire que ce que nous dicte notre conscience et laisser les uns se battre comme des chiens pour avoir un os, les autres comme des enfants pour un joujou..."