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Anders Zorn - Notre pain quotidien (1886) |
Deux œuvres du peintre, graveur et
photographe Anders Zorn (1860–1920), l’autre géant de la peinture suédoise avec
Carl Larsson, à qui il écrivait : « La chose la plus importante en
peinture est d’avoir le sentiment. Si vous ne l’avez pas, toutes les
connaissances du monde ne vous serviront à rien. ».
Né à Mora, dans la région de
Dalarna, Zorn garde toute sa vie un lien fort avec ses origines. Formé à
l’Académie royale des Beaux-Arts de Stockholm, puis brièvement à l’École des
Beaux-Arts de Paris, il s’impose d’abord comme un prodige de l’aquarelle. Le
réalisme suédois, très en vogue à la fin du XIXe siècle, nourrit ses premières
toiles : scènes rurales, portraits paysans, gestes du quotidien, où Zorn se
révèle dans une veine quasi méditative, attaché à ses racines, attentif à la
dignité simple des siens.
Puis, dans les années 1880, il
séjourne à Paris, au cœur de l’effervescence impressionniste, et y découvre une
peinture plus libre, plus fluide. Manet l’influence, notamment dans sa manière
de traiter la lumière. Comme beaucoup d’artistes de l’époque, il est également
fasciné par l’art japonais.Zorn devient ensuite un graveur
accompli, admirateur de Rembrandt, influencé aussi par Félix Bracquemond, grand
passeur de l’estampe japonaise en France. À cela s’ajoute une importante
production photographique, et même quelques sculptures. Une œuvre multiple, donc,
à laquelle il me sera difficile de ne pas revenir.
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Anders Zorn - Le fournil (1889) |