In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 10 novembre 2024

Weegee - At the Limelight Café, NYC (1954)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photo-journaliste américain Arthur Fellig (1899-1968).
Plus connu sous le pseudonyme de Weegee, il est l'une des figures les plus emblématiques du photojournalisme américain.
Né en 1899 à Złoczów, en Galicie (aujourd’hui en Ukraine), Weegee émigre avec sa famille à New York en 1909. Fasciné très tôt par la photographie, il quitte l'école à 14 ans pour travailler dans un studio photo, où il affine son savoir-faire.

Weegee - Broome St., Little Italy; NYC
(1942)

Dans les années 1920, il devient assistant dans un laboratoire de développement pour l’agence Acme Newspictures, et c'est en 1935 qu' il entame sa carrière de photographe indépendant en se spécialisant dans les faits divers ; c'est là qu'il gagne son surnom "Weegee" (dérivé phonétique de Ouija, le fameux jeu de divination) en référence à son apparent sixième sens qui lui permet d'arriver sur les lieux des incidents avant la police, aidé en fait par une radio calée sur les fréquences des forces de l’ordre. Armé de sa Speed Graphic il parcourt les rues de New York, souvent la nuit : avec une intensité dramatique et une noirceur accentuées par l’emploi du flash, il photographie scènes de crimes,  incendies, accidents, corps broyés, cadavres de caïds ou de porte-flingue, portraits de dingues et de paumés.... En 1945, Weegee publie "Naked City", un recueil de photographies qui devient un best-seller et assoit sa renommée. Véritable plongée dans la splendeur chaotique de New York, ce livre inspire à Jules Dassin le magnifique film noir du même nom (La cité sans voiles en version française, 1948). C'est un film que j'aime beaucoup, et au fond la raison pour laquelle j'ai décidé de parler (autant) de Weegee, c'est que son travail - et l'image du photographe, cigare vissé aux lèvres, faisant crépiter le flash de sa belle Speed Graphic sur des pavés mouillés de sang et de pluie avant de finir sa nuit au Sammy's Bowery Follies -, est pour moi, au même titre que le cool jazz, indissociable de l'atmosphère qui définit ce genre.
En 1946, le photographe déménage de New York à Los Angeles, et de son propre aveu c'est pour lui une renaissance. Abandonnant les scènes macabres, Weegee braque sa caméra sur les célébrités hollywoodiennes, sur les fans et les chasseurs d’autographes. Donnant libre court à son esprit innovant et à son humour souvent caustique, le photographe utilise alors des lentilles pour déformer ses sujets et autres portraits de célébrités ; en 1953, il publie Naked Hollywood, le pendant facétieux du sombre Naked City.

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