In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 26 mars 2022

Une image et des mots. J'ignore qui est l'auteur de cette belle photo.
Anaxagore, nous dit Aristote dans le Livre IV de Parties des animaux, prétend que c'est parce qu'il a des mains que l'homme est le plus intelligent des animaux.
L'Académicien soutient le contraire, arguant que c'est parce qu'il est intelligent, et donc parce qu'elle le juge capable de s'en servir, que la nature l'a doté de cet outil.
Les mots pour accompagner l'image sont attribués, à tort je crois, à Paul Valéry, sans doute inspirés par son affirmation dans L'idée fixe selon laquelle la peau serait ce qu'il y a de plus profond chez l'homme.

Si vous saviez combien la peau est profonde. Oui cela dépend comme on la caresse. Il y a des personnes qui vous effleurent comme une écorce et d'autres qui vous remuent jusqu'à la sève. Il y a des mains qui vous chosifient, vous bestialisent, et il y a des mains qui vous apaisent, vous guérissent et quelquefois même vous divinisent.
Mais la main peut-elle atteindre ce que le coeur refuse ?

samedi 7 juin 2008

Guy Le Querrec - Palais des Congrès (1979)
Une image et des mots.
Aristote, dans La Métaphysique, aborde la distinction entre l'audible et l'inaudible.

Le son est ce qui tombe sur l'oreille.
Le sonore est donc audible. Ce qui n'a pas cette qualité est inaudible. Mais le son est sensible à l'ouïe, et l'ouïe est la faculté de percevoir le son. Il en est de même pour l'odorat, le goût, le toucher. Le sensible, c'est ce qui peut être perçu par les sens, et le sens est la faculté qui le perçoit.
Ainsi l'audible et l'inaudible sont déterminés par notre faculté à percevoir le son.

Dans cet extrait, Aristote souligne la relation étroite qui existe entre les sens et le monde qui nous entoure, ainsi que l'importance de nos facultés sensorielles dans notre compréhension de la réalité. Ce qui est inaudible ne peut être perçu par notre ouïe, mais cela ne signifie pas que cela n'existe pas. Cette réflexion peut s'étendre à d'autres aspects de la réalité qui échappent à notre perception, et souligne l'importance de reconnaître les limites de notre connaissance.
Maurice Merleau-Ponty, dans sa Phénoménologie de la perception (1945), traite aussi de cette distinction entre l'audible et l'inaudible, et souligne le rôle crucial de la perception subjective dans notre compréhension et notre interprétation du monde.