In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 24 juin 2018

R.W. - Vue sur le port de Doëlan (1927)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et graveur français Raymond Wintz (1884-1956). Formé à l'École des Arts décoratifs et à l'École Nationale des Beaux-Arts.

R. Wintz - Le géranium (1928)
Élève du peintre naturaliste Jules Adler, "le peintre des humbles", il est connu pour ses marines et ses lumineux paysages côtiers de Bretagne. Comme les peintres de l'école de Newlyn en Cornouailles, c'est la qualité de la lumière qui sans doute a attiré Raymond Wintz dans cette région ; et si son style est communément associé au réalisme, on peut aussi parfois déceler la touche impressionniste dans la manière de celui qui fut surnommé "peintre de la lumière".

PS4
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samedi 23 juin 2018

Lajos Kozák - Budapest (1930)

Une image et des mots. Le cliché, dont le titre complet est "Street cleaners on the banks of Danube", est du photographe hongrois Lajos Kozák.
Les mots sont deux extraits du dernier ouvrage de l'anthropologue anarchiste américain Daniel Graeber (b.1961), Bullshit jobs, qui vient d'être publié en français chez l'éditeur LLL, Les Liens qui Libèrent.

Chaque matin, en nous levant, nous fabriquons un monde ; pourtant, lequel d'entre nous, s'il ne tenait qu'à lui, choisirait de fabriquer le monde que nous avons ?

Et ailleurs :

Un job à la con est une forme d'emploi rémunéré qui est si totalement inutile, superflue ou néfaste que même le salarié ne parvient pas à justifier son existence, bien qu'il se sente obligé, pour honorer les termes de son contrat, de faire croire qu'il n'en est rien.

dimanche 17 juin 2018

F. Hodler - Chanson du lointain (1905)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du suisse Ferdinand Hodler (1853-1918). D'abord communément associée au courant symboliste, son oeuvre s'est à partir de 1900 rapprochée de l'abstraction alors émergente.

F.H. - Le lac de Genève (1908)

On voit l'apparition de cette géométrisation des formes dans cette représentation du lac de Genève.
Être simple n'est pas toujours aussi facile qu'il y paraît, disait-il.

dimanche 10 juin 2018

John Schott - Route 66 motels (1973)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain John Schott (b. 1944), extraits de la série qu'il a consacrée dans les années 70 aux motels de la Route 66, "la route mère, le chemin de la fuite", comme la décrit John Steinbeck dans Les raisins de la colère.

J. Schott - Route 66 motels (1973)
Avec cette série, John Schott donne à voir l'architecture unique et le charme des motels qui bordaient jadis cette route mythique. Beaucoup sont aujourd'hui tombés en ruine ou ont été démolis, et ces images sont un précieux témoignage d'une époque révolue. Schott s'inscrit ainsi dans la tradition des grands photographes des routes américaines, comme Robert Frank, William Eggleston, ou Stephen Shore, qui ont documenté les paysages et la culture américaine à travers des pare-brise de voitures.

EM2
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dimanche 3 juin 2018

P. Mønsted - River landscape (1898)
Le vide-grenier du dimanche. Deux toiles du grand peintre paysagiste danois Peder Mørk Mønsted (1859-1941), déjà présenté avec deux de ses oeuvres en décembre 2010, puis avec encore un tableau en juin 2017. Aujourd'hui encore, j'ai bien du mal à choisir les deux tableaux qui rendraient le mieux justice à son immense talent.
P.M. - Summer day in Aalsgaarde
(1919)

Son travail s'inscrit dans un courant réaliste axé sur la fidèle représentation du monde naturel, donnant le plus souvent à voir des paysages sereins et idylliques, des scènes rurales paisibles qui soulignent la beauté de la nature. Les artistes de ce courant réaliste, influencés par la peinture française en plein air comme celle de l'école de Barbizon, étaient souvent associés aux peintres de Skagen ; leur interprétation poétique du monde est une contribution majeure à une riche tradition artistique scandinave empreinte de réalisme et de romantisme.
EW1
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samedi 2 juin 2018

Franziskus Pfleghart - After the storm (2017)

Une image et des mots. L'image est du photographe allemand Franziskus Pfleghart (b.1959).
Les mots pour l'accompagner sont extraits d'un poème de l'américaine Maya Angelou sur la résilience :


You may write me down in history
With your bitter, twisted lies,
You may trod me in the very dirt
But still, like dust, I'll rise.
[.....]
Did you want to see me broken?
Bowed head and lowered eyes?
Shoulders falling down like teardrops,
Weakened by my soulful cries?
[.....]
Leaving behing nights of terror and fear
I rise
Into a daybreak that's wondrously clear
I rise
Bringing the gifts that my ancestors gave,
I am the dream and the hope of the slave.
I rise
I rise
I rise.

***
(traduction libre)
Pourtant je m'élève

Vous pouvez bien me rabaisser
Avec vos mensonges vicieux et amers,
Vous pouvez me traîner dans la boue,
Et pourtant, comme la poussière, je m'élève.
[.....]
Vouliez-vous me voir abattu?
Tête basse et les yeux baissés?
Les épaules tombantes comme des larmes,
Affaibli par mes pleurs déchirants?
[.....]
Tournant le dos à des nuits de terreur et d'effroi
Je m'élève
Dans une aube merveilleusement claire
Je m'élève
Portant les présents de mes ancêtres,
Je suis le rêve et l'espoir de l'esclave.
Je m'élève
Je m'élève
Je m'élève.

JB6

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