In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 25 juin 2017

Gerda Taro
Jeune fille dans un centre pour
réfugiés, Barcelone (1936)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photojournaliste allemande Gerda Taro (1910-1937), la première femme à aller au front comme reporter de guerre, et la première à y mourir.
Née à Stuttgart dans une famille juive, elle fuit l’Allemagne nazie en 1934 et s’installe à Paris où elle rencontre Endre Friedman, un photographe hongrois qui peine à se faire un nom dans le monde du photojournalisme...
Ce nom, elle va donc avoir l'idée de le changer, et elle invente le personnage du photographe américain Robert Capa,  avec qui elle partagera sa vie et son travail.

G.T. - Enfants sur une barricade
Barcelone
(1936)
Ensemble, ils couvrent la guerre d’Espagne et inventent une nouvelle manière de photographier les conflits, au plus près des combattants et de la vie quotidienne dans les zones de front.
Sa carrière, fulgurante, s’interrompt brutalement en 1937, à seulement 26 ans, à Brunete où elle meurt écrasée par un char. Rafael Alberti, qui disait qu'elle avait "le sourire d'une jeunesse immortelle", reconnaît le corps, Pablo Neruda prononce l'éloge funèbre, et Gerda Taro glisse dans l'oubli...
Ce n'est qu'en 2007, avec l'apparition de la "valise mexicaine", ICI, et son extraordinaire contenu de 4500 négatifs sur la guerre d'Espagne, que le monde découvre son travail : des images, longtemps éclipsées par la figure de Capa, aujourd’hui reconnues pour leur intensité et leur puissance narrative.

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