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K. van Dongen - Face au miroir (1908) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Kees van Dongen (1877-1968), peintre néerlandais naturalisé français, figure incontournable du fauvisme.
Né à Rotterdam, il suit l’enseignement de l’Académie royale des beaux-arts, où il rencontre Augusta Preitinger (« Guus »), étudiante comme lui et qu’il épousera à Paris en 1901. Installé à Paris dès 1897, il fréquente les milieux bohèmes de Montmartre puis de Montparnasse, exposant aux côtés de Derain, Vlaminck et surtout Matisse.
Très vite, il se fait remarquer pour ses toiles audacieuses, aux couleurs franches et aux contours simplifiés.
Van Dongen s’est d’abord intéressé à la vie populaire des faubourgs, aux cabarets, au cirque, au monde interlope de la capitale - il est "le peintre des maisons closes" -, avant de devenir l’un des portraitistes mondains les plus recherchés de l’entre-deux-guerres. Ses portraits de femmes, reconnaissables entre tous, sont marqués par des yeux immenses, des couleurs éclatantes, et une sensualité à la fois élégante et provocante. Ce style - entre grâce et théâtralité - lui a valu un immense succès auprès de l’aristocratie et des élites parisiennes. Painting is the most beautiful lie.
En 1895, il illustre avec Jan Krulder l'édition hollandaise de L'Anarchie, de Kropotkine, et en 1901 il collabore avec le journal satirique L'Assiette au beurre, montrant déjà son intérêt pour la critique sociale et la vitalité des sujets populaires. C'est à une autre lecture de choix que nous invite le second tableau que j'ai choisi de présenter aujourd'hui.
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